Comment le Ballet de l’Opéra de Bordeaux a été invité à la cérémonie d’ouverture
Car la chorégraphie qui s’est dansée sur les bords de Seine a également impliqué les Ballets de Nancy, du Rhin et de Biarritz (le Ballet Malandain), ainsi que plusieurs intermittents du spectacle engagés à titre individuel. Au total, quelque 300 interprètes, dont 29 bordelais. Presque toute la compagnie. « Trois jeunes filles qui viennent de devenir mères et leurs maris danseurs n’ont pas participé. Idem pour notre star Mathilde Froustey, qui revient tout juste de blessure, pour qui danser en baskets dans l’eau était contre-indiqué. »
Mais danser dans l’eau a finalement été un atout alors que la pluie s’abattait sur Paris. « Nous étions déjà trempés de toute façon », sourit la soliste Ashley Whittle. « C’est vrai que nous aurions aimé être dans la golden hour, ce moment ensoleillé avant la tombée de la nuit, mais à la place, nous avons eu l’effet »Chantons sous la pluie » ! »
Une chorégraphie entre contemporain et hip-hop qui ne correspond pas forcément à ce qui se danse au Grand-Théâtre. « Je pensais que Maud viendrait chez nous pour des choses plus classiques, mais les danseurs sont des professionnels, ils ont l’habitude de changer de style, assure Eric Quilleré. Pour le côté purement hip-hop, il y avait des interprètes qui étaient plus solides dans leurs appuis au sol ; notre force, c’est l’habitude de danser en groupe. »
Avec un effet de masse qui a enthousiasmé Ashley Whittle : « Ce qu’on a tous aimé, c’est l’effet « Waouh » quand les mouvements étaient multipliés par autant de danseurs. On a passé une semaine extraordinaire tous ensemble, à répéter à 300 dans de grands hangars, et à comparer nos expériences. D’habitude, on est toujours entre danseurs bordelais, comme lors de notre tournée en Chine. Là-bas, on a rencontré des gens d’autres compagnies ou des intermittents. Des gens qui sont à la fois très proches de nous et très différents. On a eu beaucoup d’échanges, on a rencontré plein de gens. »
Et le soir du spectacle ? « Tout s’est très bien passé. Aucun accroc à l’organisation, aucune blessure alors qu’on aurait pu glisser dans l’eau, et le public était super réceptif. Les gens étaient très contents. On a dû recevoir une centaine de messages chacun une fois le spectacle terminé. On était tous euphoriques. »
« C’était très émouvant de voir les athlètes d’aussi près, d’avoir l’impression que tous les pays du monde défilaient à quelques mètres de nous »
« Il y a eu une réelle émotion quand on s’est retrouvé sur le quai où les valises Vuitton contenant les médailles étaient chargées sur les bateaux, raconte Eric Quilleré. Puis quand les navettes avec les différentes délégations ont commencé à arriver aussi. »