comment l'armée israélienne cible depuis plusieurs jours les casques bleus de la FINUL au Liban
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comment l’armée israélienne cible depuis plusieurs jours les casques bleus de la FINUL au Liban

Le quartier général de la force internationale a été « touché par des explosions pour la deuxième fois en 48 heures », a commenté vendredi la mission dans un communiqué. Deux soldats sri-lankais ont été blessés.

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Un casque bleu espagnol de la force intérimaire des Nations Unies au Liban, le 23 août 2024. (ANWAR AMRO / AFP)

L’histoire se répète et la patience de la communauté internationale est mise à l’épreuve. Deux soldats sri-lankais de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) ont été blessés à Naqoura, au sud du Liban, vendredi 11 octobre, a appris franceinfo auprès du ministère sri-lankais de la Défense. L’un d’eux a été hospitalisé dans un état grave, après avoir reçu un éclat d’obus dans le cou. Le militaire a été opéré dans un établissement de la Finul et il est désormais hors de danger tandis que son camarade est légèrement blessé. Le contingent sri lankais compte environ 125 soldats, sur les 10 400 casques bleus de la force de maintien de la paix, qui contrôle la « ligne bleue », une zone de démarcation de 120 km de long tracée en 2000 entre Israël et le Liban, lorsque l’armée israélienne s’est retirée du Sud-Liban. .

« Ce matin, le quartier général de la FINUL à Naqoura a été touché par des explosions »» a confirmé plus tard la force de l’ONU dans un communiqué. « Deux soldats de la paix ont été blessés après deux explosions survenues près d’une tour d’observation. Un soldat de la paix blessé a été transporté vers un hôpital de Tyr, tandis que le deuxième est soigné à Naqoura.

La FINUL a ajouté que « plusieurs murs en T (structures défensives en béton) de notre position ONU 1-31, près de la « ligne bleue » à Labbouneh, est tombée lorsqu’un Caterpillar de l’armée israélienne a frappé le périmètre et que les chars de Tsahal se sont rapprochés de la position de l’ONU. Toujours selon ce communiqué, les Casques Bleus maintiennent la position et une « Force de réaction rapide de la FINUL a été dépêchée pour aider et renforcer la position ». Celui-ci a été envoyé pour contribuer à sécuriser les structures endommagées, a indiqué la FINUL à franceinfo.

En fin d’après-midi, l’armée israélienne, qui mène depuis plusieurs semaines une opération d’envergure contre le Hezbollah, a reconnu un tir « sur un poste de la FINUL, situé à environ 50 mètres de la source d’une menace » identifiés par les militaires. L’armée israélienne a déclaré qu’elle dirigeait « un examen approfondi au plus haut niveau de commandement ». Le ministère des Affaires étrangèresLes étrangers libanais, de leur côté, ont dénoncé « tentatives répétées et continues d’Israël visant à saper la mission de la FINUL ». « Ces actes font courir un très grand risque aux soldats de la paix »a affirmé la force des Nations Unies.

Jeudi déjà, la force internationale avait condamné les attaques répétées de l’armée israélienne contre ses infrastructures et ses soldats. « Deux soldats de la paix ont été blessés après qu’un char Merkava de l’armée israélienne a tiré sur une tour d’observation du quartier général de la FINUL à Ras al-Naqoura, la touchant directement et la faisant tomber » de deux militaires, détaille le communiqué.

De nationalité indonésienne, selon un porte-parole de la FINUL, ces militaires sont « toujours à l’hôpital » mais « Leurs blessures ne sont pas graves ». L’armée israélienne a, pour sa part, assuré que « Lorganisation terroriste Hezbollah opérant(a) à l’intérieur et à proximité des zones civiles du sud du Liban, y compris les zones proches des postes de la FINUL.. L’armée israélienne a déclaré avoir ordonné aux forces de l’ONU présentes dans la zone de rester dans les espaces protégés, après quoi les forces ont ouvert le feu dans la zone.

Mais « Des soldats israéliens ont également tiré sur une position de l’ONU à Labbouneh »» a ajouté la Finul, citant un village frontalier situé à proximité de la « ligne bleue » entre Israël et le Liban, dont le contrôle est assuré par la mission de maintien de la paix. « L’entrée du bunker où les Casques Bleus ont trouvé refuge » a été touché, et « véhicules »ainsi que « systèmes de communication »ont été endommagés.

Enfin mercredi, déjà à Naqoura, des soldats israéliens « a délibérément tiré sur les caméras depuis la position 1-32Ales mettant hors de combat, et aussi délibérément tiré sur une position où se tenaient régulièrement des réunions tripartites avant que ce conflit n’éclate.a dénoncé la FINUL.

La FINUL n’est pas une force opérationnelle et sa vocation est de désamorcer le conflit dans la zone, avec des troupes intermédiaires. Elle a cependant le droit de recourir à la force en cas de légitime défense. Pourquoi n’a-t-elle pas initié de réponse, si elle jugeait que la manœuvre israélienne était délibérée ? Contactée par franceinfo, la FINUL n’a pas répondu. De toute façon, « Les armes légères des casques bleus n’auraient pas pu faire grand-chose contre le char qui a tiré sur une tour d’observation »a déclaré à franceinfo une source proche du dossier.

De nombreuses chancelleries ont exprimé leurs protestations après ces épisodes. « Ces attaques constituent de graves violations du droit international et doivent cesser immédiatement »a réagi le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué vendredi, en annonçant la convocation de l’ambassadeur d’Israël à Paris. «Nous avons été consternés d’entendre ces informations. Il est essentiel que les soldats de la paix et les civils soient protégés. »a commenté un porte-parole du Premier ministre britannique Keir Starmer. « Cela représente une très sérieuse intensification de l’hostilité de l’armée israélienne envers les forces de l’ONU »a condamné le ministre irlandais des Affaires étrangères, Michael Martin, dont le pays fournit 347 soldats à la FINUL. « C’est absolument inacceptable »il a dénoncé. L’Italie, par la voix de son ministre de la Défense, a parlé jeudi de «violations très graves des normes du droit international humanitaire » et possible « crimes de guerre ».

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