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Comment l’Argentine a évité le casse du siècle

C’est une opération qui aurait facilement pu être décrite comme « Le braquage du siècle » Si elle était allée jusqu’au bout, le jeudi 8 août, un tunnel de 220 mètres de long a été découvert sous terre à San Isidro, une banlieue aisée du nord de Buenos Aires, la capitale de l’Argentine.

Un tunnel creusé à trois mètres sous terre depuis un hangar désaffecté menait directement à une banque située à quelques mètres.

Un tunnel sophistiqué, avec ventilation et électricité

Doté d’une charpente en bois, le tunnel était doté d’un système de ventilation et d’électricité. Une structure sophistiquée découverte par le plus grand des hasards.

Un automobiliste, intrigué par un bruit provenant du châssis de sa voiture, s’est rendu compte que le bruit provenait en fait d’une tige métallique émergeant d’entre les pavés de la rue.

Après cette étrange découverte, le parquet a ordonné une perquisition sur place, qui a conduit à une découverte encore plus grande : celle du tunnel. Son point de départ se situait alors dans un hangar désaffecté à 200 mètres de là, où une grande quantité de remblais et de matériel d’excavation ont été découverts.

«Meilleur» que celui d’El Chapo, selon les enquêteurs

Jeudi, la police n’avait encore signalé aucune arrestation en lien avec cette affaire.

Selon les enquêteurs, la construction d’un tel tunnel aurait pu prendre entre 6 et 9 mois, la décrivant comme  » « une œuvre d’ingénierie », « meilleure que celle de Chapo Guzmán », en référence au tunnel utilisé par le baron de la drogue mexicain pour s’évader de prison en 2015.

L’incident rappelle également la « Le vol du siècle » En Argentine, en 2006, dans la même ville de San Isidro, un groupe de criminels a volé près de 19 millions de dollars à une banque et s’est échappé à travers un tunnel creusé pendant plus d’un an pour leur évasion, tout en simulant une longue prise d’otages à l’intérieur.

Dans ce braquage, qui a fait l’objet de livres, de séries et de films, le gang a utilisé de fausses armes et a laissé une note dans la salle sécurisée : « Dans un quartier de riches, sans armes ni rancune, il n’y a que de l’argent et pas d’amour. »

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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