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Comment la tarification autoroutière a explosé cet été

« C’est ma première expérience » avec une voiture électrique, explique-t-il. « En général, sur les autoroutes, c’est encore bien desservi, contrairement aux petites villes. » En juillet, TotalEnergies a observé une forte augmentation (+127% sur un an) du nombre de sessions de recharge sur ses sites de forte puissance sur autoroutes et voies rapides, tandis que le nombre de ces bornes a doublé sur la même période.

Du 1er au 18 août, dans ses 128 stations d’autoroute, le nombre de séances a doublé en un an, et le nombre de kWh vendus a augmenté de 110 %, ce qui signifie que les automobilistes rechargent davantage, parce qu’ils ont des batteries plus grosses ou parce qu’ils vont plus loin.

« Pas de plainte »

« En général, les bornes de recharge fonctionnent bien », explique David Maclet, 57 ans, chauffeur, à côté de son petit SUV Kia Niro. En mai, lors d’un voyage à Barcelone, il a dû attendre une demi-heure pour recharger ses batteries car toutes les bornes étaient occupées. « On a aussi remarqué que c’était un peu cher » sur autoroute, raconte David. Entre 0,49 et 0,59 euro le kWh. Une batterie peut avoir 30, 40, 50 kWh, voire plus.

Il compte plutôt recharger à destination, à Sainte-Maxime (Var). « Il y a des bornes qui chargent moins vite, mais on s’en fiche, et c’est 20 centimes moins cher » le kWh, explique sa compagne Nathalie Maclet, 56 ans. Une glace, un passage aux toilettes, et c’est reparti. Recharger sa voiture à domicile revient moins cher. Sur autoroute, cela coûte en moyenne 19,75 euros pour 100 km parcourus, selon TotalEnergies, soit plus cher que pour la plupart des véhicules thermiques.

Des opérateurs s’installent aussi près des sorties d’autoroute, comme Tesla, pour éviter de payer des commissions aux sociétés d’autoroutes. « C’est vrai que c’est moins cher en dehors de l’autoroute » mais « ça nous fait perdre trop de temps », commentent Odile Aubert, 54 ans, et Nicolas Viaux, 43 ans, enseignants, qui rentrent chez eux à Nice en Peugeot 2008. « Si on faisait ça tous les jours, peut-être. Mais une fois par an, on ne va pas se plaindre des 5 euros de plus, sinon on ne partirait pas en vacances ! »

Pas assez de terminaux

L’opérateur Ionity a enregistré 70% de sessions de recharge en plus lors des principaux week-ends de l’été, notamment sur les axes allant du Nord-Est à la Méditerranée. « À Montélimar Est, sur l’autoroute A7, l’une de nos stations les plus fréquentées l’été dernier, nous avons doublé la capacité de recharge avant les vacances de cette année », indique Torsten Kiedel, PDG de cette entreprise soutenue par de grands constructeurs comme Volkswagen et Hyundai.

« Concernant les temps d’attente en station, c’est un phénomène qui peut se produire en période de forte affluence car le trafic est plus constant, mais Ionity n’a pas constaté de temps d’attente majeur cet été », souligne-t-il. S’il reste quelques zones mortes manquant de bornes de recharge, la France fait partie des pays les mieux équipés au monde compte tenu du nombre de voitures électriques sur ses routes, 17,4% du marché français au premier semestre avec près de 159 000 immatriculations, selon le cabinet Roland Berger.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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