Alexis Delafontaine // Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Deux mois après des élections législatives anticipées, la France n’a toujours pas de nouveau gouvernement. La désignation d’un nouveau Premier ministre prend du temps, car Emmanuel Macron cherche le candidat qui évitera la censure, tout en maintenant les réformes déjà votées, notamment la réforme des retraites. Une source de tension dans le paysage politique.
Un pas à droite avec Xavier Bertrand, un pas à gauche avec Bernard Cazeneuve, un pas vers la société civile avec Thierry Beaudet… Pourtant, rien n’y fait. Malgré plusieurs options, la France n’a toujours pas de nouveau Premier ministre. Emmanuel Macron semble s’orienter vers une solution politique. Mais ce choix doit répondre à une équation délicate, puisque le candidat choisi doit pouvoir échapper à la censure tout en maintenant les réformes déjà actées, et notamment celle sur les retraites.
Hors de question pour Emmanuel Macron de revenir sur cette mesure emblématique de son deuxième quinquennat. Les députés du bloc central refusent de faire le noir sur cette réforme qui leur a tant coûté politiquement. « Nous ne l’avons pas votée pour le plaisir, mais parce qu’elle rapporte 15 milliards d’euros par an et permet de sauver notre système par répartition », assure Sylvain Maillard.
La mère des batailles
Chez les Républicains, le maintien de la réforme des retraites est aussi une ligne rouge imposée par Laurent Wauquiez. Du coup, aucune coalition n’est possible avec la gauche. Même des sociaux-démocrates comme Bernard Cazeneuve souhaitent son abrogation.
Résultat, 193 députés du Nouveau Front populaire ont promis de censurer tout Premier ministre qui ne reviendrait pas sur cette réforme des retraites, surnommée « la mère de toutes les batailles » par Emmanuel Macron.
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