Comment la Nouvelle-Calédonie française est au bord de la « guerre civile » – POLITICO
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Comment la Nouvelle-Calédonie française est au bord de la « guerre civile » – POLITICO

Comment la Nouvelle-Calédonie française est au bord de la « guerre civile » – POLITICO

« La situation reste très tendue », a prévenu jeudi le Premier ministre français Gabriel Attal à l’issue d’une nouvelle réunion d’urgence, après que le représentant local de l’Etat français a déclaré qu’une « guerre civile » était imminente.

Les protestations contre un projet de réforme du corps électoral du territoire – qui, selon les séparatistes, affaiblirait la représentation de la population autochtone kanak – ont été alimentées par de profondes perturbations économiques dans cet archipel tropical isolé. Le gouvernement français a imputé une partie de la responsabilité aux puissances étrangères, principalement à l’Azerbaïdjan, qui ont noué des liens avec les séparatistes. Mais les tensions politiques combinées à la misère économique constituent une explication plus probable.

La prévalence des armes à feu en Nouvelle-Calédonie a rendu la situation encore plus critique : selon les médias locaux, le territoire compte près de 64 000 armes, soit une pour quatre habitants.

La richesse de la Nouvelle-Calédonie provient en grande partie de son industrie minière en difficulté. Avec près de 30 % des réserves mondiales de nickel – un matériau essentiel à la fabrication de l’acier inoxydable ainsi que des batteries destinées aux véhicules électriques – la Nouvelle-Calédonie devrait participer à la course, tandis que l’Europe se démène pour rattraper la Chine, pressée d’obtenir des matières premières critiques. matériaux.

Mais les choses ne se sont pas déroulées ainsi : la production de nickel s’est effondrée et les investisseurs étrangers ont quitté l’archipel. Le secteur souffre des restrictions à l’exportation imposées par les autorités néo-calédoniennes ainsi que des coûts élevés de l’énergie, ce qui rend la production du nickel nettement plus chère et moins rentable par rapport à l’Indonésie et à d’autres concurrents asiatiques.

« Nous sommes dans une situation cataclysmique », a déclaré à POLITICO Philippe Gomes, l’ancien président anti-indépendantiste du gouvernement de Nouvelle-Calédonie.

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