Par
Chloé Berry
Publié le
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Les cloches des écoles françaises vont bientôt sonner. Le 2 septembre 2024, 12 millions d’élèves reprendront le chemin de l’école. Et ce, même si Nicole Belloubet fait ses cartons au ministère de l’Éducation nationale.
En effet, les écoliers n’attendront pas la nomination d’un gouvernement pour reprendre les cours. Si tous les projets de loi ont été suspendus, de nouveaux développements interviennent dans le milieu scolaire pour cette rentrée 2024.
L’un d’eux : l’expérimentation de la « pause numérique » dans 199 collèges françaiscomme annoncé par Nicole Belloubet ce mardi 27 août 2024 lors d’une conférence de presse.
Pour faire plus simple : le Les téléphones portables sont interdits dans l’enceinte de l’établissement.
Le téléphone portable laissé à l’entrée du collège
Fini les pauses réseaux sociaux dans la cour de récréation. À partir du 2 septembre, plus de 50 000 collégiens n’auront plus la possibilité de rouleau sur leurs téléphones portables pendant les heures de cours.
Mais comment interdire l’appareil électronique sur lequel 20 % des 12-17 ans déclarent passer plus de deux heures par jour, selon les chiffres d’Arcom de 2023 ? En les confisquanttout simplement.
Lors de sa conférence de presse, la ministre démissionnaire de l’Education nationale a précisé le dispositif. Le téléphone portable de chaque élève laissera son téléphone à « l’entrée du collège » pour le récupérer à la sortie.
Le collège Eric Tabarly de Seine-Saint-Denis (Île-de-France) participe à l’expérimentation. Dans un billet de blog publié sur son site, l’établissement évoque l’utilisation d’« armoires sécurisées pour les petits objets ».
Les téléphones portables ne sont-ils pas déjà interdits à l’école ?
Vous avez peut-être déjà écopé d’une heure de retenue pour avoir été pris en flagrant délit. Oui, en effet, le téléphone portable est déjà interdit dans les écoles. C’est inscrit dans la loi depuis 2018.
La loi n° 2018-698 du 3 août 2018 relative à l’encadrement de l’usage des téléphones portables dans les établissements scolaires a posé le principe de l’interdiction de l’usage des téléphones portables dans les écoles maternelles, élémentaires et collèges.
Cependant, dans la pratique, cette interdiction n’est pas respectée et la capacité de contrôle efficace est limitée, notamment lors des horaires scolaires en dehors des cours : circulation dans les couloirs, récréations, pauses déjeuner, etc.
L’incertitude réside dans le contournement de la réglementation
Mais que se passera-t-il si les élèves contournent les règles, par exemple en mettant un vieux téléphone dans le casier tout en gardant leur propre coffre-fort dans leur cartable ?
Contacté par actu.frle ministère de l’Éducation nationale n’a pas été en mesure de répondre à cette question.
Lors de la conférence de presse, la locataire de la rue de Grenelle a expliqué avoir pris cette décision à la suite du rapport d’expertise sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans, commandé par Emmanuel Macron et rendu le 30 avril. Il préconisait notamment d’interdire l’accès au téléphone portable aux enfants de moins de 11 ans.
Une généralisation au 1er janvier 2025
« La pause numérique vise à prévenir la violence en ligne, limiter l’exposition aux écrans et assurer le respect des règles encadrant l’utilisation des outils numériques », peut-on lire dans un dossier de presse dédié à la rentrée envoyé à actu.fr.
À ce jour, 199 collèges se sont portés volontaires pour le mettre en œuvre au cours de cette année scolaire, soit plus de 50 000 étudiants concernés.
Mais comme l’a annoncé Nicole Belloubet lors de sa conférence de presse, ils seront bien plus nombreux au 1er janvier 2025. « La généralisation devrait avoir lieu dans toute la France », a précisé la ministre démissionnaire.
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