Selon les derniers sondages, le candidat choisi par Emmanuel Macron n’obtient que la moitié du score de son adversaire du RN, autour de 16% contre 32%.
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Dans une semaine, les dés seront jetés. Il reste cinq jours de campagne avant les élections européennes de dimanche prochain. Les enquêtes d’opinion continuent de créditer le Rassemblement national d’un score deux fois supérieur à celui de la candidate majoritaire, Valérie Hayer. Emmanuel Macron, qui prendra encore deux fois la parole d’ici là, et le Premier ministre Gabriel Attal tentent d’exercer leur influence pour ralentir, voire inverser la tendance.
Il faut aussi se préparer à affronter la défaite.« Le résultat ne remet pas en cause notre action. » L’élément de langage est déjà prêt, un ministre le mâche, reconnaissant que ce n’est pas facile à mettre en bouche. Emmanuel Macron l’a déjà dit : les élections européennes ont des conséquences européennes. Le Président ne se laissera rien dicter par le Rassemblement national, ni démission ni dissolution.
Mais il ne faut pas se mentir, confie une figure de la majorité : « Tout le monde intériorise ce qui sera une grosse fessée. » « Si le 9 juin, Jordan Bardella explose le score, ce sera un choc sans précédent »juge un ministre, pour qui il n’y a que deux options : la démission ou la mobilisation.
Quand certains plaident pour qu’on attende que commence la parenthèse enchantée de l’Euro de football et des Jeux olympiques, d’autres implorent déjà le Président de réagir vite, au lendemain de l’élection. Sans pouvoir dire comment.
La majorité serre les dents, avec un espoir : que ceux qui disent aux sondeurs qu’ils vont voter RN changent d’avis ou, portés par leur colère, ne bougent même pas.
