NARRATIF – L’accord entre les partis de gauche pour partir unis pour les élections législatives anticipées a été conclu au mépris du « cap » anti-LFI fixé par la tête de liste PS et Place publique aux élections européennes tout au long de sa campagne.
Pour Raphaël Glucksmann, c’est un peu les montagnes russes. Le double candidat aux élections européennes, qui avait de peu sauvé les meubles en 2019 en soutenant pour la première fois la bannière socialiste (6,19%), est devenu l’une des surprises de la campagne cinq ans plus tard. En récoltant 13,83% des voix dimanche, il a relevé le défi d’inverser le rapport de force à gauche en faveur du PS, arrivant quatre points devant La France insoumise (9,89%). Quelques jours avant les résultats, porté par de bons sondages, il s’exprimait déjà sur l’avenir de la social-démocratie, qu’il imaginait sans Jean-Luc Mélenchon et son noyau dur des Insoumis. « Nous n’avons pas le même rapport au monde ni à la vérité »attaqué dans nos colonnes celui qui ne cesse de se présenter dans « garant d’un cap clair à gauche ».
Moins d’une semaine plus tard, le voilà spectateur impuissant d’une nouvelle alliance entre le PS, LFI et d’autres formations de gauche, scellée à la hâte lundi soir en vue des élections.