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Comment Israël se prépare – Libération

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La guerre entre le Hamas et Israëlcas

Entre fermetures d’usines, stocks de matériel et hôpitaux souterrains, les Israéliens anticipent les risques liés à une riposte de l’Iran et du Hezbollah.

Des officiers et sous-officiers de l’armée israélienne interdits de voyager à l’étranger… L’interdiction visant ces soldats, annoncée lundi 13 août, fait suite à une « nouvelle évaluation » L’anticipation, la prévision, l’évaluation ou la réévaluation du risque de guerre régionale dominent l’agenda au sein de l’état-major et de l’exécutif israéliens, près de deux semaines après le double assassinat du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran et du chef militaire du Hezbollah Fouad Chokr à Beyrouth. Des signes de tensions germent à l’approche également de la reprise des négociations sur la trêve à Gaza et la libération des otages israéliens détenus par le Hamas, prévue ce jeudi 15 août. « L’attente israélienne fait partie de la punition, Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a fait part la semaine dernière de l’incertitude quant à la réponse qui pourrait viser l’État hébreu. « C’est une bataille de moral et de nerfs autant qu’une bataille d’armes et de sang. »

Une guerre des nerfs qui s’accompagne de préparatifs. Fermetures d’usines stockant des produits inflammables dans le nord du pays, préparation aux situations d’urgence, développement d’hôpitaux souterrains, et même d’un bunker sous les collines de Jérusalem… Cette dernière infrastructure, construite après la guerre avec le Liban en 2006 et conçue pour résister à toute une série de frappes, est « pleinement opérationnel » en vue d’accueillir des cadres supérieurs lors « une longue période de guerre », selon le Le temps d’IsraëlAppelé aussi « Centre national de gestion », ce bunker a été construit par le Shin Bet, le service de renseignement intérieur israélien, dans un contexte de craintes croissantes d’attaques du Hezbollah et de l’Iran contre Israël depuis début août. Il n’a pas été utilisé ces derniers mois, précise le quotidien israélien.

Dans un autre registre, « Les autorités israéliennes ont demandé à la population de stocker de la nourriture et de l’eau dans des locaux sécurisés (la semaine dernière), écrit le quotidien américain Le New York Times. Dans le même temps, des équipes de secours ont été déployées dans les villes. Le 5 août, le ministre de la Santé, Uriel Buso, a également procédé à une évaluation de la préparation médicale avec les directeurs d’hôpitaux et les dirigeants des organisations de soins. Il a notamment veillé à ce que les capacités de soins soient étendues dans des lieux sécurisés, intégrant tous les types de soins, de l’orthopédie à la santé mentale. Ces changements ont commencé bien avant qu’Israël n’assassine des dirigeants du Hamas et du Hezbollah, dans le cas du campus de soins de santé Rambam à Haïfa, dans le nord du pays.

Le 18 juillet, l’autre journal de New York Wall Street Journal Le quotidien israélien a consacré un reportage à cet hôpital, le plus grand du nord d’Israël, et probablement le plus fortifié du monde, selon son directeur, Michael Halberthal. Il explique que les trente-quatre jours de conflit contre le Hezbollah en 2006, au cours desquels 70 missiles sont tombés à proximité de l’hôpital, ont contribué à la conception d’installations souterraines, en vue d’une éventuelle évacuation « conflit total » avec le mouvement islamiste chiite. Il se dit donc prêt aujourd’hui à prendre en charge des milliers de blessés de guerre. Sur le sol poli de son parking, au niveau -3, des lits mobiles sont désormais coincés entre les numéros des places de parking. Sous son plafond traversé par d’énormes conduits de ventilation sont disposés quatre blocs opératoires, une maternité et un centre de dialyse. Incrustés dans les murs, des stocks d’oxygène et des systèmes d’aspiration. Quant à la pharmacie, elle ressemble à un entrepôt de géants de la vente en ligne, avec ses palettes de bandages, de seringues et de médicaments déplacées par des chariots élévateurs.

Autre anticipation du ministère de la Santé, peu après l’assaut du 7 octobre dans le sud d’Israël : la centralisation et la délocalisation, souterraine, de la banque nationale du sang d’Israël.

Haïfa, une ville portuaire de 280 000 habitants, est considérée comme une cible de choix pour les tirs de roquettes en provenance du Liban voisin. De nombreux produits chimiques dangereux ont été retirés de la zone industrielle. L’usine de crème glacée a même été temporairement fermée en raison de ses réservoirs d’ammoniac, selon un rapport de l’agence de presse libanaise Newsweek. Temps d’Israël. En plus de ses 110 refuges gérés par la municipalité, des centaines de refuges « Les toilettes privées, situées pour la plupart à l’intérieur d’immeubles résidentiels, sont dispersées dans toute la ville, offrant différents degrés de propreté et de convivialité », Notez ceci quotidiennement. Il a souligné que des centaines d’habitants de Haïfa avaient construit des « pièces sécurisées » ou des zones sécurisées dans leurs maisons après le 7 octobre. « Mon seul travail de préparation n’est pas d’écouter, de lire ou de discuter des nouvelles, explique Haim Mergashvili, gérant d’un magasin de fruits secs et de noix sur le marché. Je suis calme et Nasrallah ne peut rien y faire.

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