Le documentaire, à voir depuis le 15 octobre sur Universal+, revient sur le parcours d’Elisabeth Finch, scénariste star de Grey’s Anatomy depuis presque 10 ans et mythomane.
Elisabeth Finch a menti pendant des années en prétendant être atteinte d’un cancer – le chondrosarcome – dont la rareté aurait servi de source d’inspiration pour l’écriture de nombreuses situations de Grey’s Anatomy . Elle a été déconcertée par une enquête minutieuse du magazine américain Salon de la vanité. Elle a été licenciée et poursuivie en justice par la productrice et créatrice de la série hospitalière, Shonda Rhimes.
Le 16 octobre, au lendemain du lancement sur la plateforme américaine Peacok, relayé en France par Universal+, du documentaire Anatomie du mensongedédiée à sa folle trajectoire, elle a publié un long message sur son compte Instagram dans lequel elle s’exprimait « sincères remords ». Elisabeth Finch n’a pas seulement menti à ses collègues, elle a également menti à ses proches, notamment à sa famille et à son partenaire.
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Trop de drame tue le drame
Ce qui avait alerté la rédaction de Salon de la vanité ? Une vie marquée par trop de drames. Sur lequel elle avait bâti sa carrière. Grâce à quoi elle est devenue l’une des scénaristes emblématiques de la série à succès ABC Hospital. Cancer, morts violentes dans son entourage, le traumatisme d’une agression sexuelle, le suicide d’un frère, la perte d’un rein, l’échec d’une greffe du même organe donné par une célèbre actrice, un avortement… tout y était. Le scandale a fini par éclater.
Fin 2022, après 10 ans passés au sein du vivier des auteurs de Grey’s Anatomyelle a été suspendue. «Je sais que ce que j’ai fait était absolument mal. J’ai menti et il n’y a aucune excuse pour un si gros mensonge. Mais il y a un contexte à mon action. (…) Certaines personnes boivent pour cacher ou oublier des choses. Les toxicomanes tentent de changer leur réalité. Certaines personnes se sont coupées. J’ai menti. C’était mon mécanisme d’adaptation et ma façon de me sentir en sécurité, vu et entendu. »» dira-t-elle alors comme pour se justifier.
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Deux ans se sont écoulés. Le documentaire, dont elle n’est pas l’initiatrice, mais qui lui donne forcément une nouvelle importance, est en ligne depuis mardi. Dans son message publié mercredi sur son compte Instagram, elle avoue publiquement : « Je n’ai donné aucune raison à quiconque de croire un seul mot qui sort de ma bouche. J’ai menti sur tellement de choses. Des choses qui ont détruit des gens dans la vraie vie. Dire « je suis désolé » semble insignifiant comparé à ce que j’ai fait, pourtant ce sont les mots les plus vrais. Je me suis enfermé dans une addiction au mensonge, trahissant et traumatisant ma famille proche, mes amis et collègues… »
Des propos qui semblent parfaitement sincères, mais faut-il croire le mythomane hollywoodien ? Le documentaire est disponible en France sur Universal+.