Le test à grande échelle, qui concernera quatre régions, débutera en mai 2025. Les consommateurs devront payer une somme d’argent supplémentaire lors de l’achat du produit, qui sera restituée lors du retour du contenant.
La consigne sur le verre devrait s’élever à « environ 20 ou 30 centimes » par bouteille ou pot. L’éco-organisme Citeo a précisé les modalités de la reprise de cette pratique abandonnée en France, censée favoriser le réemploi des emballages, qui sera expérimentée dans quatre régions à partir du printemps 2025. Le montant de la consigne, qui sera récupérable par le consommateur en échange de la restitution du contenant, doit toutefois encore être précisément fixé, a expliqué Jean Hornain, PDG de Citeo, lors d’un entretien à deux voix avec Célia Rennesson, directrice du réseau Vrac et Réemploi, publié ce mardi 20 août dans Ouest de la France .
Ce montant aura toutefois une incidence sur le prix d’achat des produits, « alors que la question du pouvoir d’achat est centrale »reconnaît Jean Hornain, qui souhaite « éviter l’effet dissuasif »par exemple dans « avancer » les premières instructions aux consommateurs. Le prix pourrait être différent « selon le format » du conteneur, précise-t-il également.
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Début du dépôt en mai
L’expérimentation à grande échelle, qui concerne 16 millions de Français de quatre grandes régions du nord-ouest de la France (Pays de la Loire, Bretagne, Normandie, Hauts-de-France), a été annoncée par Citeo début juillet. L’éco-organisme espère pouvoir à terme « généralisation » La production de ces emballages est prévue à partir d’octobre 2024, selon Citeo, qui table sur l’installation de dispositifs de collecte dans les magasins dès mars 2025, avant une commercialisation en mai.
Les premiers conditionnements disponibles seront des bouteilles à col large d’un litre contenant des jus de fruits et des soupes, avant les grandes bouteilles ambrées de 75 cl, notamment pour la bière, puis des pots de conserves, de compotes et de fromage blanc, avant les bouteilles ambrées de 33 centilitres, a expliqué Jean Hornain.
Des bouteilles moins chères pour les fabricants
Outre son objectif écologique, cette initiative, développée avec le soutien du syndicat des Brasseurs de France, a été facilitée par la flambée des prix du verre l’an dernier lors de la crise énergétique. Cependant, la consigne « réduit le prix de revient de la bouteille en verre puisqu’elle est utilisée plusieurs fois »souligne Célia Rennesson, selon qui la réutilisation des bouteilles en verre permet d’économiser 75% d’énergie, 50% d’eau et 79% de CO2.
L’enjeu, rappelle Citeo, est colossal : atteindre 10 % d’emballages réutilisés d’ici 2027, conformément à la loi Agec sur l’économie circulaire de février 2020. Au global, la réutilisation des emballages est aujourd’hui estimée à moins de 1 %, selon Célia Rennesson, avec de très fortes disparités selon les filières, la consommation quotidienne étant le maillon faible.