Vérifiez les actualités
Article réservé aux abonnés
Une lettre adressée à la revue médicale suggère qu’en prenant en compte les morts indirectes de la guerre d’Israël dans la bande de Gaza, « au moins 186 000 morts » seraient finalement à déplorer.
Question posée par Changrila le 9 juillet 2024.
Ce court texte, publié le 5 juillet, a beaucoup fait parler : « La revue médicale la plus prestigieuse au monde estime que le nombre de morts à Gaza pourrait s’élever à 186 000 ou plus »on peut lire dans les tweets en anglais vus entre un et cinq millions de fois. De nombreux comptes font écho à cette « l’Etude de Lancette»beaucoup critiquent les médias occidentaux pour avoir passé ces estimations sous silence.
De quel type d’article s’agit-il ?
Bien que publié dans les pages d’une revue médicale à comité de lecture, le texte n’est pas une étude scientifique, mais une « correspondance », autrement dit une lettre adressée à la revue. Lancette définit les textes publiés sous ce label comme « Les réflexions de nos lecteurs sur le contenu publié dans (nos) revues, ou sur d’autres sujets d’intérêt général pour nos lecteurs » et précise que « Ces lettres ne font généralement pas l’objet d’un examen externe par des pairs. » Il ne s’agit donc pas d’une « étude », contrairement à ce qu’écrit par exemple Al Jazeera.
Qui sont les auteurs ?
Le texte, intitulé « Compter les morts à Gaza : difficile mais essentiel », est signé par trois auteurs : Rasha Khatib (chercheuse en épidémiologie rattachée à Advocate Aurora Research