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comment elle tient tête à Donald Trump dans les sondages et à travers son programme


comment elle tient tête à Donald Trump dans les sondages et à travers son programme

Dans une interview à CNN, Kamala Harris, la candidate du Parti démocrate face à Donald Trump pour l’élection présidentielle américaine de 2024, a dévoilé son programme, jeudi 29 août. Elle devance de peu son adversaire républicain dans les sondages.

Kamala Harris est officiellement devenue la candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine lors de la convention de Chicago, jeudi 22 août, où elle a été soutenue par plus de 50 000 militants. L’actuelle vice-présidente a été choisie pour remplacer Joe Biden après le retrait de ce dernier. Face à Donald Trump, sa candidature a rebattu les cartes dans la course à la présidentielle. « Quand on se bat, on gagne ! », a-t-elle martelé auprès de ses partisans.

Jeudi 29 août, une semaine après son investiture comme candidate, Kamala Harris s’est livrée à un nouvel exercice en donnant son premier grand oral sur CNN. Au cours de cet entretien de plus de trente minutes, la candidate démocrate a estimé que l’Amérique était « prête à tourner la page » sur Donald Trump. Elle a clarifié sa position sur plusieurs sujets et détaillé son programme. Son prochain rendez-vous médiatique aura lieu le 10 septembre, pour son premier débat face à Donald Trump.

  • Défense du pouvoir d’achat : Kamala Harris avait déjà esquissé plusieurs mesures économiques dans son programme. Elle avait assuré vouloir « redonner de l’argent aux familles de la classe moyenne et ouvrière », accusant Donald Trump de vouloir se battre « pour les milliardaires et les grandes entreprises ». Lors de son interview pour CNN, la candidate a évoqué brièvement ses projets, comme le crédit d’impôt pour les primo-accédants à la naissance d’un enfant, la réduction de l’inflation à 3% et la création d’emplois dans l’industrie, rapporte Le Monde. Affirmant vouloir défendre le pouvoir d’achat, dont elle fait une priorité, elle promet de contrôler les prix des produits de première nécessité, ainsi que des médicaments.
  • Mesures écologiques :Pour se démarquer de Donald Trump, Kamala Harris investit des sujets comme l’environnement avec des mesures écologiques, contrairement à sa rivale qui a rompu avec les accords de Paris pendant son mandat. Lors de son interview pour CNN, la candidate a rappelé que « ses valeurs n’ont pas changé » concernant le climat. Elle a toutefois expliqué qu’elle n’interdirait pas la fracturation hydraulique, une technique qui permet de fissurer les roches pour en extraire des hydrocarbures, contrairement à ce qu’elle avait affirmé auparavant.
  • Mesures sociales : la candidate démocrate a surtout placé les questions sociales au cœur de sa campagne, à commencer par le droit à l’avortement face à un camp républicain à l’origine du durcissement de l’accès à l’IVG dans plusieurs Etats. La défense des minorités est également un point central de la campagne.
  • International :Si Kamala Harris s’est peu exprimée sur sa politique étrangère, elle a réitéré son engagement à défendre l’Etat hébreu et a précisé qu’elle ne suspendrait pas les livraisons d’armes américaines à Israël en cas de victoire, rapporte franceinfo. Mais si elle souhaite apparaître moins pro-israélienne que Joe Biden, elle a condamné les violences perpétrées contre les civils palestiniens. Elle a déclaré que « beaucoup trop de Palestiniens innocents ont été tués » et a appelé à « un cessez-le-feu ».

Attaques contre Donald Trump

Lors de son interview, la candidate a insisté sur ce qu’elle considère comme le bon bilan de Joe Biden à la tête du pays et a accusé l’ancien président Donald Trump d’avoir « divisé notre nation ». Elle a assuré que « l’économie s’était effondrée » avant l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche et a renvoyé la responsabilité sur Donald Trump concernant la crise migratoire. Alors que son adversaire avait jugé qu’elle n’était « pas vraiment noire », la candidate n’a pas souhaité répondre à cette attaque personnelle. « Toujours la même rengaine. Question suivante, s’il vous plaît », a-t-elle lancé, expédiant ainsi le sujet. Elle a également partagé un message de réconciliation politique en estimant que « ce serait une bonne chose pour les Américains d’avoir un ministre républicain dans (leur) gouvernement », rapporte franceinfo.

La candidature de Kamala Harris pour remplacer Joe Biden a permis à la vice-présidente d’arriver en tête des intentions de vote, alors que le locataire de la Maison-Blanche peinait à s’affirmer face à Donald Trump. Selon les dernières études compilées par Race to the White House, au jeudi 29 août, Kamala Harris arriverait en tête des intentions de vote avec 48% des intentions de vote, contre 44,4% pour Donald Trump. Le site d’agrégation de sondages ABC News 538 place également Kamala Harris en tête avec 47,2% des intentions de vote au niveau national, contre 43,7% pour Donald Trump.

Mais ce sont les résultats des sondages d’État qui focalisent l’attention. Chaque État remporté garantit un certain nombre de voix dans les plus de 500 grands électeurs qui votent pour élire le président américain. La plupart des 50 États sont remportés par un parti politique, mais les « swing states » penchent à droite ou à gauche selon les sondages. Ces derniers doivent être remportés pour assurer l’accès à la Maison Blanche.

Kamala Harris apparaît en bonne position dans plusieurs d’entre eux selon les derniers sondages : elle devance Donald Trump dans le Michigan, la Pennsylvanie, le Minnesota, le Nevada, le New Hampshire, le Nouveau-Mexique et le Wisconsin. Elle devance légèrement l’Arizona et la Géorgie. Donald Trump conserve un large avantage en Floride et au Texas. Il devance légèrement Kamala Harris en Caroline du Nord. Ces tendances pourraient encore changer d’ici l’élection présidentielle du 5 novembre.

Le parcours personnel de Kamala Harris est impressionnant et la vice-présidente sait le rappeler. « Je suis la preuve empirique de la promesse de l’Amérique », explique-t-elle régulièrement. Afro-américaine issue d’un milieu universitaire, elle est devenue la première femme élue procureure de San Francisco, avant de devenir procureure générale de Californie de 2011 à 2017. En tant que femme, Kamala Harris a toutes les chances d’obtenir un meilleur score que Joe Biden, mais surtout que Donald Trump, auprès des électrices américaines. Les démocrates enregistrent historiquement de bons scores auprès de cet électorat et espèrent capitaliser davantage sur ces votes avec leur candidate.

Si Kamala Harris est une pure démocrate venue de Californie qui convainc dans les États historiquement démocrates, elle aura peut-être plus de mal à convaincre dans les États du Midwest qui penchent du côté républicain ou oscillent d’un camp à l’autre en fonction des sondages. Pour séduire cet électorat, son colistier Tim Walz pourrait être un bon atout. Gouverneur du Minnesota, l’homme politique est populaire dans le Midwest au point qu’il a été nommé à la place de Josh Shapiro, un autre démocrate populaire dans cette région des États-Unis. Le candidat à la vice-présidence permet également d’équilibrer et de rassurer l’électorat masculin en étant un homme blanc aux côtés d’un candidat féminin et noir.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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