Comment digérer un titre olympique à la maison ? Le témoignage très touchant du volleyeur Antoine Brizard
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Comment digérer un titre olympique à la maison ? Le témoignage très touchant du volleyeur Antoine Brizard

Comment digérer un titre olympique à la maison ? Le témoignage très touchant du volleyeur Antoine Brizard

Le passeur de l’équipe de France de volley-ball, Antoine Brizard, double champion olympique après le titre de volleyeur aux Jeux olympiques de Paris 2024, invité sur RMC mercredi soir, s’est exprimé sur les effets néfastes du sport de haut niveau sur la santé mentale des sportifs.

A deux reprises dans le deuxième set, Tomasz Fornal a tenté de rallumer la flamme en finale. A deux reprises, le réceptionneur-attaquant polonais a trouvé Antoine Brizard sur sa route pour lui barrer la route, et le fixer du regard. Deux « contres monstres ». Deux actions complètement folles menées à un moment clé par un joueur qui semblait toujours maître de son destin, à l’image de l’impression dégagée par l’équipe de France, celle d’un rouleau compresseur.

L’inévitable peur du vide

Les deux actions ne sont pas tombées du ciel. Antoine Brizard a récolté lors de cette finale où rien ne semblait pouvoir résister aux Bleus, les fruits du travail qu’il a entrepris au lendemain du sacre de l’équipe de France à Tokyo, alors qu’il préparait un long voyage vers cette quête d’un sacre à Paris.

Soumis à d’importantes sources de stress, notamment des craintes liées à son avenir dans son club en Italie, Antoine Brizard craignait d’être submergé par ses émotions en 2022, après l’élimination des Bleus en quarts de finale du Championnat du monde, contre l’Italie, futur vainqueur : « J’avais l’impression que j’allais exploser. »

Volley-ball – Les Bleus doubles champions olympiques ! – 10/08
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« Rien ne peut égaler cette émotion. »

Le passeur formé au Paris Volley a alors fait appel à un psychologue du sport mis à disposition des joueurs par la fédération. « Il m’a aidé à remettre de l’ordre dans ma tête. On s’est davantage concentré sur la performance après ça. » Et rien ne lui a résisté durant ce tournoi. Mais c’est l’inévitable peur du vide qui l’attend désormais, lui qui a tout fait depuis quatre ans pour réussir ce que les Bleus nous ont offert dans le dernier carré, une partition jouée à la perfection.

« C’est un vrai sujet. Quand on gagne les Jeux, on sait ce que c’est que de goûter à ça. On sait que rien ne peut égaler cette émotion. J’en suis arrivée à un point où, avant la compétition, j’avais peur de ce qui allait se passer après. Avant même de commencer les Jeux, je me disais : « Il faut que je profite, que je performe, mais après, ça va être dur, parce que maintenant, je n’ai plus d’objectifs. Pour l’instant, je veux juste profiter. »

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