comment détecter les signes d’un accident vasculaire cérébral ?
Par
Jade Lacroix
Publié le
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Ce mardi 29 octobre 2024, c’est la Journée mondiale de l’AVC. En France, on estime que 150 000 personnes par an avoir un accident vasculaire cérébral. Pour que leur traitement soit rapide, il faut savoir en déceler les signes.
Des symptômes bien identifiés
L’apparition des symptômes d’un accident vasculaire cérébral est « brutale », comme l’explique Didier Leys, professeur de neurologie à l’université de Lille et spécialiste des accidents vasculaires cérébraux, contacté par actu.fr. « Ils peuvent apparaître à tout moment. »
Trois signes sont caractéristiques d’un accident vasculaire cérébral en cours, selon lui :
- Paralysie:
Par exemple, lorsque le sourire d’une personne n’est pas symétrique, elle ne réagit pas ou ne peut pas bouger sa jambe. - Problèmes de vision :
Par exemple, si la personne ne peut pas voir d’un seul œil. - Troubles de la parole :
Par exemple, si la personne a des difficultés à s’exprimer ou à répéter une phrase.
Ces symptômes permettent d’identifier 90 % des accidents vasculaires cérébraux. D’autres signes sont moins typiques, comme la confusion, les étourdissements ou encore les problèmes d’équilibre.
Différents types d’AVC
En règle générale, les symptômes d’un accident vasculaire cérébral durent une heure. Mais même s’ils n’apparaissent que pendant dix minutes, vous devez quand même être vigilant. « Ils peuvent alors être les signes avant-coureurs d’un nouvel AVC », ajoute Didier Leys.
Il est donc urgent d’appeler le 15 pour bénéficier d’un traitement rapide et protéger le cerveau qui n’est pas encore endommagé.
Selon le professeur, environ une personne sur cinq présente de brefs symptômes avant d’avoir un autre accident vasculaire cérébral.
Il existe plusieurs types d’accidents vasculaires cérébraux, chacun nécessitant un traitement différent.
- Infarctus cérébrauxqui surviennent suite à l’occlusion d’une artère. Ce sont les plus courants. Ils ont eux-mêmes des conséquences différentes, comme une embolie par exemple ;
- hémorragies cérébralesc’est-à-dire des saignements à l’intérieur du cerveau. Ils peuvent être très dangereux ;
- hémorragies sous-arachnoïdiennesqui sont dues à une rupture due à une malformation et provoquent des maux de tête soudains. « Ils sont plus rares, mais aussi plus marquants », souligne le professeur Didier Leys.
Appelez le 15
Il est important d’avoir les bons réflexes si vous vous retrouvez face à ces symptômes. Pour le professeur Didier Leys, la seule chose à faire est appeler le 15. Il n’est donc pas nécessaire de se rendre à l’hôpital le plus proche ni de donner des médicaments.
En discutant avec le médecin à 15 heures, il pourra vous orienter vers l’hôpital le plus adapté. Tous les établissements ne disposent pas d’une unité neurovasculaire. Par exemple, à Paris, il y en a une dizaine.
Si la personne est dans le coma, le 15 peut dépêcher le Samu pour qu’il y ait une équipe médicale pendant le déplacement. Mais ce n’est pas toujours essentiel ; les pompiers ou une ambulance privée peuvent emmener le patient à l’hôpital.
Faites attention à votre cœur pour éviter une crise
Un accident vasculaire cérébral n’entraîne pas toujours des conséquences à vie, voire pire. » Une personne victime d’un accident vasculaire cérébral peut soit se rétablir sans incapacité, soit mourir instantanément.», prévient le professeur.
Pour réduire votre risque d’attaque, vous devez d’abord vous attaquer aux facteurs de risque. « Il faut contrôler sa tension artérielle et suivre un traitement si elle est trop élevée, idem pour le cholestérol », indique le Pr Didier Leys.
Quant au style de vie, l’alcool, mais surtout le tabac, est à éviter. Il faut aussi faire une activité physique, comme la marche, sans que ce soit forcément un sport.
Inévitable,l’âge augmente également le risque d’accident vasculaire cérébral. Plus nous vieillissons, plus il est logique de bouger et de prendre notre santé en main.
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