Comment de mystérieux rayons blancs magiques ont aidé Pauline Ferrand-Prévot à décrocher l’or
Pauline Ferrand-Prévot a remporté dimanche la médaille d’or olympique en VTT sur un vélo aux rayons blancs qui lui ont permis de rouler plus confortablement. Mais cette petite astuce technique n’est qu’une pièce du puzzle, insistent les Bleus.
De l’or et… du blanc. Pauline Ferrand-Prévot a remporté dimanche le dernier grand titre qui lui manquait en surclassant la course de VTT des Jeux olympiques de Paris 2024. La Française a réussi son triomphe retentissant sur une machine dotée d’un petit détail qui n’est pas passé inaperçu : des rayons blancs.
Comme le raconte l’histoire L’équipe Ce lundi, ces rayons sont constitués d’une sorte de textile ressemblant à certains cordages de voile avec les vertus d’absorber les vibrations, remplaçant les suspensions. Cela rend le vélo plus léger et la conduite plus confortable, comme le confiait le quintuple champion du monde de la discipline. « C’est assez léger comme vélo, mais c’est vrai qu’il tape pas mal (…) Ce système m’a apporté du confort dans les parties techniques et dans les descentes », expliquait le désormais champion olympique dans les colonnes de L’équipe.
« C’est un peu à la mode »
Mais ce point technique n’a pas tout fait. « Tout est un avantage. Si elle les a eus, c’est qu’elle a senti qu’il y avait un avantage », note Éric Jacoté, vice-président de la Fédération française de cyclisme (FFC) en charge du VTT, que nous avons rencontré lundi au bord de la côte d’Élancourt pour suivre la course des deux Français Victor Koretzky et Jordan Sarrou. « Mais cela ne justifie pas seulement l’énormité de sa performance », nuance-t-il néanmoins.
Coq sur la tête et visage entièrement peint du drapeau français bleu-blanc-rouge, Florian est un grand spécialiste du VTT. Et pour cause, il diffuse toutes les étapes de la Coupe de France et une partie de la Coupe du monde sur le compte Facebook de son association Supporters VTT français officiel. Selon lui, le système ne convient pas à tous les cyclistes. « Cela dépend de la façon de rouler, du poids du coureur, du vélo, du parcours, explique-t-il. Certains roulent avec des rayons blancs. Ici, c’était des rayons tressés, c’est un peu à la mode. »
Le facteur psychologique
Cette innovation n’est pas une baguette magique pour dompter la concurrence, mais elle y contribue. « C’est moins flagrant qu’en piste », poursuit Éric Jacoté.
« En VTT, il n’y a pas de millième, mais sur piste, il y en a un. Quand on additionne tout ça, ça fait une seconde, puis une autre seconde. »
Présent à ses côtés pour encourager les hommes, Yannick Pouey, secrétaire général de la FFC et responsable de la piste, voit un autre apport à cette particularité esthétique : un apport mental. « Elle a fait quelque chose d’extraordinaire et ce n’est pas ça qui a tout fait, conclut-il. Il y a un autre impact, quand on travaille tout et qu’on accumule tout, l’athlète se sent plus en confiance. Quand il sait qu’il a un avantage technique ou technologique, ça compte. » Aperçu à l’entraînement avec un coach de la Fédération ce lundi avant le départ de sa course à 14h10, Victor Koretzky arborait un vélo aux roues plus foncées.