Morrow Batteries est devenue la première entreprise à produire des batteries LFP pour voitures électriques en Europe. La première usine vient d’ouvrir en Norvège et devrait produire pas moins de trois millions de cellules par an.
Même si les voitures électriques sont plus propres que les voitures thermiques, ce qui a déjà été prouvé à maintes reprises, tout n’est pas encore parfait. Certains éléments restent très polluants, comme la carrosserie et la batterie.
Une production européenne
Il est à noter que la grande majorité des accumulateurs qui équipent les véhicules électriques actuellement vendus sur le Vieux Continent sont produits en Chine. Ce qui ne plaît pas du tout à l’Union européenne, qui a dévoilé des mesures pour enrayer ce phénomène, similaires à l’IRA (Inflation Reduction Act) aux États-Unis. L’objectif est d’inciter les constructeurs et les équipementiers à fabriquent leurs voitures et leurs batteries ici.
Parce que nous le savons, La production chinoise est très polluante et réalisée dans des conditions éthiquement très discutables. Mais de plus en plus d’entreprises se tournent désormais vers l’Europe, comme CATL ou Stellantis et Mercedes via la joint-venture ACC, qui fabriquent déjà des cellules respectivement en Hongrie et en France. Cependant, une nouvelle entreprise vient de les rejoindre. Il s’agit de Morrow Batteries, une entreprise norvégienne fondée en 2020.
Ce dernier vient de l’annoncer dans un communiqué de presse vient d’inaugurer sa toute nouvelle usine de batteries en Norvège. Et il ne s’agit pas de n’importe quelle usine de batteries, puisqu’il s’agit en fait de la premier site de production en Europe qui fabrique des packs utilisant la chimie LFP (lithium – fer – phosphate) à grande échelle. Piles NMC (nickel – manganèse – cobalt) sont actuellement produites sur le Vieux Continent. Cette technologie est toutefois en perte de vitesse depuis quelques années.
Si les NMC affichent une plus grande densité énergétiqueL’écart avec les LFP se réduit au fil du temps. De plus, ces dernières sont moins chères à produire, et les coûts devraient encore baisser grâce à la baisse du prix du lithium. Cela explique pourquoi de plus en plus de constructeurs décident d’opter pour cette technologie, comme Ford, Volkswagen et Renault, sans oublier BYD avec ses batteries Blade récemment récompensées.
On sait aussi que les batteries LFP sont moins polluantes à produire que les NMC. Cette usine européenne permettra également de produire ces cellules avec un mix énergétique plus faible par rapport aux usines chinoises, sans compter que les transports seront considérablement réduits entre cette gigafactory et les usines d’assemblage européennes.
De grandes ambitions
C’est donc ainsi à Arendal, dans le sud de la Norvège que ce nouveau site de production vient d’être inauguré en grande pompe, en présence du Premier ministre du pays, M. Jonas Gahr StøreLes chaînes de montage viennent de démarrer pour les premiers tests. Son PDG, Lars Christien Bacher, a déjà donné un délai pour la livraison des premières batteries : » Nous sommes impatients de livrer les premières batteries commerciales aux clients d’ici la fin de l’année « .
La jeune entreprise estime que cette nouvelle gigafactory devrait atteindre une production annuelle de 3 millions de cellulesce qui est équivalent à environ 1 GWh par ande quoi équiper entre 15 000 et 20 000 voitures électriques. A titre de comparaison, la centrale hongroise CATL devrait atteindre 8 GWh par an tandis que Tesla prévoit d’atteindre 250 GWh sur son site de Berlin après son expansion. Il ne faut toutefois pas oublier que l’entreprise norvégienne basée à Oslo n’a que quatre ans et n’en est donc qu’à ses débuts.
Le site de production devrait employer au moins 150 personnes à ses débuts, tandis que la société affirme que trois autres gigafactories sont également prévues dans les années à venir. Elles devraient tous être situés dans la même ville, Mais pour l’instant, Morrow Batteries reste assez muet sur le sujet. On devrait sans doute en savoir plus dans les prochains mois. L’entreprise affirme en tout cas avoir déjà expédié des échantillons de ses batteries à de premiers clients, mais aucun nom n’a été dévoilé pour l’instant.