Brieuc Boschet / Crédits photos : DENIS CHARLET, Sameer Al-DOUMY / AFP
Après avoir frôlé la disparition, Camaïeu revient en force sur le marché du prêt-à-porter, aidé par son nouveau propriétaire : Célio. Ce dernier, lui aussi, a échappé à la faillite il y a seulement trois ans. Mais c’était sans compter la restructuration qui, bien que difficile, a été particulièrement bénéfique pour la marque de mode masculine.
On pensait qu’elle allait disparaître à jamais. Il y a deux ans, Camaïeu était placée en redressement judiciaire, face à la énième victime du prêt-à-porter. Mais aujourd’hui, la marque revient en force grâce à son ancien concurrent, Celio. La marque a racheté Camaïeu pour la remettre sur le droit chemin, après avoir elle-même connu des moments difficiles.
Attirer de nouveaux clients
Il y a près de trois ans, après avoir constaté une chute de son chiffre d’affaires de plus de 20 %, Celio annonçait un plan de relance fait de fermetures de magasins, de baisses de prix et d’une volonté de multiplier les collaborations avec des influenceurs. Un an plus tard seulement, Sébastien Bismuth, le patron de Celio, reprenait la marque Camaïeu. De quoi élargir aujourd’hui la clientèle du groupe.
Cela a permis de « soit convertir des clients qui venaient acheter des vêtements pour leurs amis ou copains chez Celio qui peuvent désormais acheter pour eux-mêmes, soit l’inverse, c’est-à-dire avoir des gens qui viendront pour Camaïeu et qui en profiteront aussi pour acheter Celio. Et c’est là l’intérêt de les avoir dans le même magasin », explique Frank Rosenthal, expert en marketing retail.
Vers 50 points de vente d’ici quatre ans
« Cela renforce la position de Celio (et de Camaïeu) sur son marché et à partir du moment où cela les renforce, ils sont moins incertains que nous pouvions l’être avant », poursuit-il.
Une équipe de 25 collaborateurs travaille sur une collection de vêtements pour femmes à prix abordables. Ils sont en vente dans douze magasins et en ligne dès ce jeudi matin. Celio vise une cinquantaine de points de vente d’ici quatre ans.
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