Comment Amal Clooney a joué un rôle déterminant dans l’obtention de mandats d’arrêt contre Netanyahu et le Hamas

Amal Clooney a, à sa manière, brisé le silence sur la situation à Gaza. Avocate spécialisée dans les droits de l’homme, elle a annoncé ce lundi 20 mai 2024 sur le site de la Fondation Clooney pour la Justice avoir rejoint un groupe de huit experts juridiques internationaux pour évaluer d’éventuelles preuves de crimes de guerre commis à Gaza.

«Il y a plus de quatre mois, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) m’a demandé de l’aider à évaluer les preuves de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité présumés en Israël et à Gaza, peut-on lire sur le site. J’ai accepté et j’ai rejoint un groupe d’experts juridiques internationaux pour entreprendre cette tâche. Ensemble, nous nous sommes engagés dans un vaste processus d’examen des preuves et d’analyse juridique, notamment à la Cour pénale internationale de La Haye.

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Et les conclusions ont été publiées le 20 mai dans un rapport sur le site Internet de la CPI. « Nous concluons à l’unanimité qu’il existe des motifs raisonnables de croire que les dirigeants du Hamas ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment des prises d’otages, des meurtres et des crimes de violences sexuelles », explique-t-elle.

Le Premier ministre israélien et le ministre israélien de la Défense sont également accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, ainsi que d’autres méthodes telles que « la famine, le meurtre, la persécution et l’extermination ». La CPI a donc suivi leurs conseils, et cherche désormais à obtenir des mandats d’arrêt : une première contre un allié des Etats-Unis.

Un avocat engagé

Ce n’est pas la première fois qu’Amal Clooney s’engage dans un conflit d’envergure internationale : elle a déjà représenté des centaines de victimes de violences et d’attentats de masse, dont la CPI est une spécialiste. En avril 2022, l’avocate de 46 ans s’exprimait notamment devant les Nations Unies sur le conflit en Ukraine, qu’elle qualifiait alors de guerre « d’abattoir ». Mais concernant le conflit israélo-palestinien, l’épouse de George Clooney a été critiquée à plusieurs reprises pour son silence.

« En tant qu’avocat spécialisé dans les droits de l’homme, je n’accepterai jamais que la vie d’un enfant ait moins de valeur que celle d’un autre. Je n’accepte pas qu’un conflit soit hors de portée de la loi, ni qu’un auteur soit au-dessus de la loi, a-t-elle conclu, ajoutant qu’elle soutenait la « mesure historique » prise par le CPI pour « rendre justice aux victimes des atrocités commises en Israël et Palestine ».