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Commémoration du 1er novembre 2024 – 70ème anniversaire du déclenchement de l’insurrection du 1er novembre 1954.

Commémoration du 1er novembre 2024 – 70ème anniversaire du déclenchement de l’insurrection du 1er novembre 1954.

Ce 1er novembre marque le 70e anniversaire de l’insurrection du 1er novembre 1954 qui a ouvert la guerre d’Algérie et s’est terminée par l’indépendance de l’Algérie.

Depuis 2017, le Président de la République cherche à regarder l’histoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie dans sa vérité, dans le but de parvenir à la création d’une mémoire apaisée et partagée. Cette ambition, dont l’acte fondateur est la Déclaration commune d’Alger, est aussi celle du Président TEBBOUNE.

Le Président de la République estime que le travail de vérité et de reconnaissance doit se poursuivre.

Il reconnaît aujourd’hui que Larbi BEN M’HIDI, héros national pour l’Algérie et l’un des six dirigeants du FLN qui ont lancé l’insurrection du 1er novembre 1954, a été assassiné par des soldats français placés sous le commandement du général AUSSARESSES.

Larbi BEN M’HIDI, est né en 1923 dans le Constantinois, y avait obtenu un certificat d’études et poursuivi ses études au lycée. Il rejoint les scouts musulmans puis devient militant nationaliste. Les massacres de Constantine en mai-juin 1945 renforcent ses convictions en faveur de l’indépendance de l’Algérie. Après le déclenchement de l’insurrection, il prend la tête d’Oranie avant de devenir l’architecte du premier congrès du FLN, tenu dans la vallée de la Soummam le 20 août 1956. Ce congrès fonde le programme de ce nouveau parti, privilégiant l’action politique et le renforcement de la résistance de l’intérieur.

Nommé responsable de la Zone autonome d’Alger en 1956, il fut ainsi l’un des principaux acteurs de « la bataille d’Alger » lancée en janvier 1957, où eurent lieu, selon les mots d’Albert CAMUS, « les noces sanglantes ». terrorisme urbain contre les civils et répression militaire.

Comme l’a déjà reconnu le Président de la République pour Maurice AUDIN et Ali BOUMENDJEL, cette répression s’est accompagnée de la mise en place d’un système extérieur à la société des Droits de l’Homme et du Citoyen, rendu possible par le vote des « pouvoirs spéciaux » au Parlement, donnant carte blanche. au Gouvernement pour rétablir l’ordre en Algérie et permettre l’adoption d’un décret autorisant la délégation des pouvoirs de police à l’armée, décliné par arrêté préfectoral, d’abord à Alger, puis dans toute l’Algérie, en 1957.

Dans ce contexte, parmi les nombreuses personnes, innocentes ou coupables, qui ont été arrêtées figurait Larbi BEN M’HIDI.

Les images prises de lui lors de son arrestation en février 1957 le montrent menotté mais souriant, avec un air fier. Les soldats français qui le connaissaient de réputation étaient impressionnés par son charisme et son courage. Ainsi, les hommes du 3ème Régiment Colonial de Parachutistes du Colonel BIGEARD se mettent au garde-à-vous et lui présentent leurs armes.

Celui-ci est officiellement remis au Commandant AUSSARESSES qui se charge de lui trouver un lieu sûr pour le conserver. Officiellement, Larbi BEN M’HIDI a tenté de se suicider en cachette auprès de ses gardes. Officiellement, il est décédé lors de son transfert à l’hôpital. Mais cette version a été immédiatement contestée, comme pour Ali BOUMENDJEL et Maurice AUDIN, tant en Algérie qu’en France. Au début des années 2000, le général AUSSARESSES finit par admettre l’avoir assassiné.

En 2002, le général BIGEARD envisageait même de se rendre à Alger pour déposer une gerbe en hommage à Larbi BEN M’HIDI, déclarant : « Quand on lutte contre un digne ennemi, la camaraderie naît souvent ».

La reconnaissance de cet assassinat atteste que l’œuvre de vérité historique, que le Président de la République a initiée avec le Président Abdelmadjid TEBBOUNE, va se poursuivre. C’est le rôle assigné à la commission mixte d’historiens, mise en place par les deux chefs d’Etat, et dont le président de la République a récemment validé les conclusions.

C’est aussi en pensant aux générations futures que le chef de l’Etat se fait un devoir, encore et toujours, de chercher les moyens de réconcilier les mémoires entre les deux pays.

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