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Combien d’otages présumés vivants sont encore détenus à Gaza ? – Libération

La guerre entre le Hamas et Israëlcas

Alors qu’Israël a annoncé mardi avoir récupéré les corps sans vie de six otages, le nombre de personnes présumées vivantes restées otages à Gaza depuis le 7 octobre est estimé entre 70 et 72, selon les différentes sources disponibles.

Alors que les négociations sur un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas se poursuivent, les forces armées israéliennes estiment à 72 le nombre de personnes présumées vivantes et détenues depuis le 7 octobre. A ce nombre, il faut ajouter les corps de trente-trois personnes que l’on pense toujours détenues par le Hamas, qu’elles aient été tuées en captivité ou lors des attaques, et qui servent de monnaie d’échange.

Le bilan a été actualisé après que l’armée israélienne a annoncé le 20 août avoir récupéré les corps de six victimes la nuit précédente, portant le nombre de personnes, vivantes et mortes, revenues sur son territoire à 105 contre 111.

Il convient toutefois de noter qu’il n’existe pas de liste « officielle » d’otages accessible au public. Des décomptes officieux sont effectués par des associations de victimes ou des rédactions. Le 20 août, l’Agence France Presse avançait une estimation de 71 otages présumés vivants, dont 12 femmes, et recensait 34 corps toujours détenus à Gaza. Selon le décompte de Vérifiez les nouvelles, On estime qu’il reste 70 otages en vie à Gaza, dont onze femmes.

Parmi ces 11 femmes – âgées de 18 à 39 ans au moment de leur enlèvement – ​​figurent 5 femmes militaires et 6 civiles, dont Shiri Bibas, 32 ans. Fin novembre 2023, le Hamas avait affirmé qu’elle était morte, ainsi que ses deux enfants âgés de 11 mois et 4 ans et demi. L’information n’a cependant jamais été confirmée par les autorités israéliennes, et tous trois restent considérés comme vivants par l’État hébreu.

La question de la santé des survivants soulevée

Vérifiez les actualités et l’AFP s’accordent sur le nombre d’hommes adultes présumés en vie : 57 individus, âgés de 19 à 86 ans. Le plus âgé est Shlomo Mansour, originaire du kibboutz Kissoufim. Sept ressortissants étrangers, un Népalais et six Thaïlandais (chiffre confirmé à l’AFP) Vérifiez les actualités (par l’ambassade) font partie des otages présumés vivants.

Le chiffre des « présumés vivants » inclut toutes les personnes portées disparues et dont le décès n’a pas été confirmé par les autorités israéliennes. Il est possible, sinon probable, que le nombre d’otages survivants soit inférieur. Dans le cas d’une majorité de captifs, aucune information sur d’éventuels signes de vie donnés aux familles n’a été rendue publique depuis des mois.

Interrogé en juin par CNN, Osama Hamdan, un haut responsable du Hamas, a déclaré qu’il était impossible de savoir combien d’otages étaient encore en vie, car ils étaient détenus par différentes factions dispersées sur le territoire. La question de l’état de santé des otages survivants, après de longs mois de captivité, a également été soulevée par les autorités israéliennes.

« Monnaie d’échange »

Jusqu’à présent, 76 otages ou otages initialement présumés ont été officiellement déclarés morts par les autorités israéliennes. Parmi eux figurent une douzaine de personnes tuées dans les attentats du 7 octobre dont les corps ont été identifiés par la suite sur le lieu des massacres. Selon le décompte de l’AFP, parmi les 64 autres victimes identifiées, 35 personnes ont été assassinées le jour des attaques (25 civils et 10 militaires), leurs corps emportés à Gaza afin de constituer une « monnaie d’échange » avec Israël. Les 29 autres otages recensés par l’agence de presse sont morts à Gaza, certains lors des affrontements. Trois captifs masculins ont été abattus par erreur par l’armée israélienne le 15 décembre 2023. Concernant les six otages dont les corps ont été récupérés lundi 19 août, Tsahal a indiqué avoir mené des opérations en mars à proximité du tunnel dans lequel les corps ont été retrouvés, ajoutant qu’il était possible que des frappes aériennes aient provoqué la mort de certains des otages.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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