La taxation des primes des médaillés français aux JO de Paris fait actuellement polémique. Mais quel est le montant exact des impôts que doit payer un champion olympique ?
Des primes revues à la hausse, mais toujours soumises à l’impôt sur le revenu. Depuis le début de la quinzaine olympique, les sommes récompensant les meilleures performances aux JO sont au coeur des débats.
En l’état actuel des choses, selon un décret paru en janvier dernier, 80 000 euros sont attribués pour une médaille d’or (contre 65 000 à Tokyo en 2021), 40 000 pour une médaille d’argent et 20 000 pour une médaille de bronze. Mais ces sommes sont soumises à l’impôt sur le revenu, comme pour tout travailleur.
Environ 15 000 euros pour le fisc
Prenons un exemple concret avec un champion olympique résidant en France, célibataire sans enfant (c’est important pour le calcul), et dont les 80 000 euros perçus aux JO de 2024 seraient son seul revenu de l’année.
Sur ce montant, le sportif a droit à une réduction automatique de 10%, soit 8.000 euros. Ensuite, le calcul est effectué sur les 72.000 euros imposables restants et un barème est appliqué, avec plusieurs tranches.
Selon le tableau ci-dessus, fourni par l’administration fiscale, l’athlète est donc :
• 0 euro pour les premiers 11 294 euros.
• 11 % des 17 502 euros suivants (28 797-11 295), soit 1 926 euros.
• 30 % des 43 202 euros suivants (72 000-28 798), soit 12 960 euros.
Au total, les impôts à payer sur une prime de 80 000 euros s’élèvent donc à 14 886 € (12 960 + 1 926). Il restera donc au médaillé d’or 65 120,18 € sur la prime de départ.
Une somme qui peut paraître importante à première vue, mais n’oublions pas qu’une médaille d’or olympique couronne des années d’efforts et de sacrifices, et que certains athlètes excellent dans des disciplines très peu rémunératrices.