Colombe, devenue célèbre après une apparition à un meeting de Marine Le Pen le 1er mai, a subi les contrecoups de ses commentaires publics. Selon Le Figaro, elle ne pourra plus exercer son rôle de bénévole aux Restos du coeur de Perpignan, sa ville de résidence. L’histoire de cette électrice du Rassemblement national avait touché même les sympathisants de gauche, après la diffusion sur TF1 d’une vidéo où elle expliquait les raisons de son soutien au RN. La vidéo est devenue virale et a été vue plus de cinq millions de fois sur les réseaux sociaux.
« Nous sommes arrivés dans un monde fou, il faut trouver des solutions. Nous avons du mal à vivre, nous ne pouvons pas payer les factures, nous avons des huissiers, des menaces (…) Il n’y a pas de travail, pas d’usine »» avait raconté, les larmes aux yeux, cette bénéficiaire du RSA de 60 ans à la recherche d’un emploi. «Je ne trouve pas de travail, mais je fais du bénévolat aux Restos du coeur et j’aide les gens dans la rue»a-t-elle confié au journaliste Paul Larrouturou.« Quand certains jours la bataille politique nous semblera difficile, il suffira de penser à Colombe », a indiqué Marine Le Pen, tandis que le RN relayait le témoignage de son électeur sur les réseaux sociaux. » Elle nous rappellera toujours pour quoi et pour qui nous nous battons », a souligné l’ancien candidat à la présidentielle.
Colombe aurait choisi de se retirer
Malgré l’attention générale de la classe politique sur le cas de Colombe, les Restos du coeur ont exprimé leur désaccord avec les propos du sexagénaire. Yves Mérillon, porte-parole national de l’organisation, a souligné l’importance de la neutralité politique. « On lui a rappelé un principe non négociable, celui de la neutralité politique. Nous rappelons également à nos bénévoles lorsqu’ils sont candidats aux élections, qu’ils n’ont pas le droit de rendre compte de leur bénévolat. Nous n’avons aucune intention d’être exploités par qui que ce soit. »a-t-il expliqué à nos confrères, même si le témoignage de Colombe a été spontané et qu’elle n’est pas candidate aux élections de juin.
Selon la direction parisienne, c’est Colombe, la députée concernée, qui a choisi de se retirer, comme le mentionne un courrier non consultable suite aux avertissements qui lui ont été adressés. Pourtant, une source locale rapporte que le Perpignanais a été brutalement évincé. La gêne est notable sur le terrain. « Je ne suis pas autorisé à répondre »» a esquivé Béatrice Pansa, la cheffe départementale de l’association dans les Pyrénées-Orientales.
La direction nationale des Restos du coeur, soucieuse d’éviter toute médiatisation excessive, se limite à qualifier l’incident de « question intérieure ». « L’intéressé a choisi de démissionner après n’avoir pas apprécié les propos qui lui ont été adressés. Pour nous, l’affaire est close”, dit-on, malgré la longue expérience de l’intéressé. La direction nationale des Restos du coeur, qui craint « faire le buzz »se borne à déclarer que « C’est une affaire interne ».
Les élus du Rassemblement national ont déjà réagi. « C’est pitoyable, c’est ignoble, c’est infâme. J’étudierai toutes les actions juridiques appropriées possibles. Vous êtes la honte de cette société »dénoncé La députée Laure Lavalette sur.