Colère des victimes des airbags défectueux

Tristan Guérin avait 26 ans. En mai 2023, il conduisait sa voiture, déclarée en parfait état lors du contrôle technique. Lors d’un accident à faible vitesse, ses parents ont appris qu’il était mort sur le coup.

Le rapport de police a rapidement établi que le décès avait été causé par un morceau de métal de deux centimètres de diamètre, projeté à plus de 300 km/h par l’airbag du conducteur, dans l’œil de Tristan puis dans son cerveau. Le morceau prélevé lors de l’autopsie portait même le numéro de série de l’airbag.

Très vite, les parents ont découvert que l’accident de leur fils n’était pas un cas isolé. Au moins 12 morts et 14 blessés seraient liés à des airbags défectueux dans les DOM-TOM. Aucun lien officiel n’a encore été établi entre les décès et les airbags, mais il y a trois mois, Stellantis a rappelé 250 000 véhicules DS et Citroën en métropole pour changer en urgence leurs airbags.

Leur rappel concerne la moitié sud de la France, car le gaz contenu dans l’airbag se dégrade sous l’effet de la chaleur et de l’humidité. Plusieurs familles de victimes accusent Stellantis d’avoir rappelé ses voitures trop tard, le problème des airbags de l’équipementier Takata étant déjà connu depuis plusieurs mois. Elles demandent l’ouverture d’une enquête judiciaire.