Un plan social va avoir lieu au sein du groupe pharmaceutique Sanofi, après l’arrêt de plusieurs projets en oncologie. 330 emplois dans la recherche et le développement devraient être supprimés en France.
L’inquiétude grandit parmi les syndicats de Sanofi après l’annonce d’un plan de sauvegarde de l’emploi initié par le géant pharmaceutique français. Il prévoit la suppression de 1.200 postes dans le monde, dont 330 en France dans la recherche et développement, comme l’a annoncé BFM Business.
« Une forme de révolte s’organise au niveau intersyndical », a déclaré lundi 22 avril le coordinateur CFDT au sein de Sanofi, Humberto de Sousa. « Nous n’accepterons aucun départ contraint. »
Sanofi a annoncé fin 2023 vouloir concentrer ses efforts de recherche en immunologie avec des vaccins et des médicaments innovants.
Le groupe a donc décidé « d’arrêter certains projets de recherche en oncologie », un domaine où il « n’a pas réussi à rattraper ses concurrents » et « veut répercuter les investissements là où se trouvent les chances de succès ». explique un porte-parole.
330 suppressions de postes en France
Le PSE prévoit 330 suppressions de postes en France dans la R&D (recherche et développement), principalement sur le site de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) où 298 suppressions de postes sont prévues, et plus marginalement à Montpellier et Gentilly (Val de Marne). ).
Le projet de plan de départ présenté aux instances représentatives privilégie « le volontariat avec des mesures d’accompagnement attractives », affirme Sanofi, qui compte actuellement environ 11 000 postes dans sa R&D dans le monde.
Il s’agit du quatrième plan social en R&D du groupe en dix ans, après ceux de 2014, 2019 et 2021, rappellent les syndicats.
« Un marteau »
« Les premiers départs interviendraient à partir de fin 2024 et début 2025 », a indiqué à l’AFP Aline Eysseric, déléguée syndicale centrale CFDT pour Sanofi R&D.
« Une réunion du CSE central s’est tenue le 11 avril, suivie à la mi-avril de celles des trois établissements concernés », souligne le syndicaliste qui rappelle que « les effectifs de R&D ont diminué de moitié en dix ans en France, passant de 6 000 à 3 000 ». « .
« Les négociations sur les mesures de soutien débuteront le 16 mai et nous demanderons d’élargir les départs solidaires », comme les retraites anticipées, « pour libérer des postes et permettre aux salariés d’être reclassés en interne », a-t-il précisé. Elle ajoute.
« C’est un coup dur pour les salariés », s’insurge également Fabien Mallet, syndicaliste CGT Sanofi France, estimant que « ce projet aurait pu être évitable ».
« 500 recrutements »
Parallèlement, l’entreprise prévoit au moins « 500 recrutements permanents d’ici 2026 » et « 300 créations d’emplois dans des métiers sous pression » comme dans l’intelligence artificielle, le numérique et la production.
Sanofi, qui a déjà arrêté la recherche dans les secteurs très compétitifs du diabète et du cardiovasculaire, explique que les coûts de R&D en oncologie « sont plus élevés que dans d’autres domaines thérapeutiques alors que les probabilités de succès des essais cliniques sont très faibles, de l’ordre de 3 %.
Le groupe, septième du CAC 40 en termes de valorisation boursière (au 19 avril), a dépensé plus d’un milliard d’euros en 2023 pour se développer en oncologie mais n’a, reconnaît-il, « pas toujours rencontré le succès ». discount ». Il dit qu’il restera actif en immuno-oncologie.
Elle investira 700 millions d’euros supplémentaires en R&D en 2024 et 2025 pour accélérer le développement de vaccins et de traitements contre l’asthme, la sclérose en plaques, la bronchite chronique ou encore le diabète de type 1.