Coca-Cola et Schweppes répondent enfin à une étude sur les microplastiques dans leurs bouteilles

L’association Agir pour l’Environnement agit pour défendre la planète face aux multinationales, mais pas seulement. Son objectif est de protéger la santé des consommateurs. Pour ce faire, elle vient de mener une étude auprès de deux marques, Coca-Cola et Schweppes.

L’objectif de cette étude est de mesurer la présence de microplastiques dans les bouteilles vendues par les deux marques. Les microplastiques constituent désormais un grave problème de santé publique. Même si nous savons peu de choses sur leur impact sur la santé, il n’en demeure pas moins que le corps est incapable de les traiter ou de les éliminer. Ils finissent donc par se retrouver dans nos organes.

Une étude sur les bouteilles de Coca-Cola et de Schweppes

Dans le cadre de son étude, Agir pour l’Environnement confie des échantillons de bouteilles en plastique de Coca-Cola et de Schweppes Indian Tonic à deux laboratoires pour analyses. Les résultats mettent en évidence la présence de microplastiques après plusieurs ouvertures des bouteilles.

Suite à ces révélations, les deux entreprises n’ont pas manqué de réagir. Ensemble, elles ont souligné l’absence de consensus scientifique quant aux effets potentiels de ces minuscules particules sur la santé humaine.

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Coca-Cola, par exemple, affirme qu’il n’existe actuellement aucune preuve scientifique que l’ingestion de microplastiques présente un danger pour la santé. De son côté, Schweppes assure que ses emballages sont conformes aux normes sanitaires strictes imposées par les autorités françaises et européennes. Elle ajoute que les microplastiques, s’ils sont présents, ne sont pas introduits intentionnellement dans leurs produits.

Risques potentiels pour la santé

La défense de Coca-Cola et Schweppes semble évidemment fragile. Les études soulignent depuis des années les dangers des microplastiques. Il n’y a certes pas de consensus, mais les hypothèses ne sont pas positives.

Les microplastiques sont des fragments de plastique mesurant moins de cinq millimètres, parfois aussi petits que quelques centaines de nanomètres, ou environ 70 fois plus fin qu’un cheveu humain.

Bien que nous ne comprenions pas encore pleinement l’impact de ces particules sur la santé, certaines recherches suggèrent qu’elles peuvent provoquer des réactions allergiques et dommages cellulaires.

Les produits chimiques contenus dans les microplastiques sont également associés à un risque accru de cancer, Problèmes de reproduction et mutations de l’ADN. Par conséquent, la réaction de Coca-Cola et de Swcheppes sous-estime totalement ces résultats.

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Une étude qui ne laisse aucune place au doute

Malgré l’absence de consensus scientifique, les consommateurs ne veulent pas ingérer de microplastiques. Lorsqu’ils achètent des bouteilles de Coca-Cola, Ils ne pensent pas aux conséquences sur la santé.

Or, l’enquête d’Agir pour l’Environnement révèle, grâce à des analyses infrarouges, la présence de six types de polymères dans les sodas. Pour Coca-Cola, 46 microparticules par litre ont été détectées après une vingtaine d’ouvertures, alors que pour Schweppes, ce chiffre monte à 62 microparticules par litre. L’association suppose que ces microparticules proviennent principalement de la dégradation du bouchon en plastique.

Ce constat ne manque pas de surprendre l’Association. En effet, Coca-Cola et Schweppes ne déclarent que deux polymères en contact avec la boisson : polyéthylène pour le bouchon et polyéthylène téréphtalate pour le flaconStéphen Kerckhove, directeur général d’Agir pour l’Environnement, souligne l’importance d’informer les consommateurs sur la possible instabilité moléculaire des bouteilles en plastique.