Bourse Entreprise

CMI France et Pierre-Edouard Stérin mettent fin aux négociations exclusives face à la « volonté unanime » des salariés

Comme les meilleurs feuilletons d’été, les ventes de l’hebdomadaire Marianne, officialisée en avril par le bras droit du milliardaire Daniel Kretinsky, Denis Olivennes, continue d’accumuler les rebondissements. Face au blocage de la situation concernant la vente du magazine créé en 1997 par Jean-François Kahn et Maurice Szafran, Le groupe CMI France vient d’annoncer que les négociations exclusives avec le groupe Otium du souverainiste et fervent catholique Pierre-Edouard Stérin ont pris fin d’un commun accord avec ce dernier face à « la volonté unanime exprimée contre son offre par les salariés »Denis Olivennes l’a officialisé par un courriel envoyé jeudi 18 juillet au comité social et économique puis à la Société des éditeurs de Marianne (SRM).

« Je respecte profondément les employés de Marianneet construire l’avenir du journal sans leur soutien total n’est pas et n’a jamais été mon intention. »réagit Pierre-Edouard Stérin. « Mon projet était basé sur le maintien de l’équipe et de la ligne »dit l’homme qui a vu sa chronique publiée la veille, mercredi 17 juillet, dans le très conservateur Figaro VoxIl y formalise son projet Périclès, une plateforme visant à former une nouvelle élite politique unissant la droite et l’extrême droite avec l’idée de mener une bataille culturelle. « Je ne peux me résoudre à voir cette gauche mélenchonisée mener cette bataille culturelle sans rencontrer la résistance des forces de droite qui, depuis plus de cinquante ans, se plient aux injonctions culturelles des déconstructionnistes. »écrit le fondateur des boîtes Smartbox, loin de ses dénégations de Journal du dimanche il y a moins de deux semaines dans lesquelles il a tout réfuté « rôle politique ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Marianne » : une partie de la rédaction s’indigne de la modification d’un dessin représentant Pierre-Edouard Stérin

A deux jours du premier tour des élections législatives anticipées, la rédaction de Marianne s’est mis en grève le 28 juin, s’opposant à la vente du magazine à M. Stérin. Les révélations de la MondeLe 26 juin, la démonstration des liens de Pierre-Edouard Stérin avec Marine Le Pen et le Rassemblement national (RN), par l’intermédiaire du financier François Durvye, ainsi que son intention de soutenir des candidats aux législatives sous la bannière RN-LR, avait suscité l’inquiétude en interne. Moins d’une semaine auparavant, pourtant, le vendredi 21 juin, la même rédaction avait répondu non à la question « La rédaction doit-elle s’opposer au rachat par Pierre-Edouard Stérin, quelles que soient les garanties d’indépendance obtenues ? »avec 60,3% des voix.

Il vous reste 60.23% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page