Club : Travail au noir, fusil à pompe, Keylor Navas dans la tourmente

La saison 2023/2024 du PSG a été assez calme sur le plan extra-sportif, au-delà des bisbilles entre Kylian Mbappé et sa direction. Ce mercredi, alors que les joueurs sont en vacances ou en sélection, BFM TV révèle cependant que Keylor Navas est accusé de travail dissimulé et fera l’objet d’une plainte dans les prochaines heures.

En fin de contrat au PSG le 30 juin prochain, le gardien costaricien de 37 ans ne sera pas prolongé et a confirmé son départ du club le mois dernier. Aujourd’hui, il se retrouve dans la tourmente car il est accusé de travail clandestin par un homme se présentant comme son ancien bricoleur.

Le plaignant affirme avoir travaillé 20 mois pour le gardien du PSG, à partir de septembre 2019, sans avoir été déclaré. Il aurait été payé 3 200 euros par mois en espèces pour 60 à 90 heures travaillées par semaine. « Il n’y avait pas vraiment d’intitulé de poste, c’était comme ça, oralement »a déclaré la plaignante à BFM TV, le visage masqué.

« Ici, on ne travaille pas avec les lois françaises »

Installé dans une pièce humide et sans fenêtre du sous-sol du domicile de Keylor Navas, l’homme à tout faire a demandé à plusieurs reprises au gardien du PSG de régulariser sa situation, en vain. « Ici, nous ne travaillons pas avec les lois françaises. Pas de contrat français, je vous paie cash, on travaille avec mes règles”» a répondu le Costaricain, comme le montre une vidéo tournée par le plaignant et diffusée par BFM TV.

Le plaignant explique également que son embauche était conditionnée au port d’une arme à tout moment, Keylor Navas craignant pour sa sécurité. Un fusil à pompe était également présent au domicile du joueur, qui l’a même utilisé sans autorisation : « Il a utilisé le fusil de chasse que je possédais. Il lui arrivait de tourner, comme ça, sur sa propriété, juste pour se faire plaisir ou pour montrer à ses amis. »confie l’ex-employé.

Alors qu’une plainte doit être déposée ce mercredi au parquet de Versailles, l’avocat du plaignant s’est exprimé sur BFM TV et estime que nous sommes « à la frontière du droit pénal avec des faits qui peuvent être analysés, pour ma part, comme à la limite de l’esclavage moderne ». « Même si tu es une star du football, tu n’as pas le droit de t’affranchir de toutes les règles »a conclu Me Yassine Yakouti.