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Club : Le Parc des Princes n’est pas la solution privilégiée pour le Paris FC

En passe d’être racheté par la puissante famille Arnault et actuel leader de la Ligue 2, le Paris FC a de grandes ambitions pour l’avenir, mais compte prendre son temps pour grandir et n’a pas pour ambition de s’installer au Parc des Princes. Du moins, pas pour le moment.

Président du Paris FC et actuel actionnaire majoritaire, Pierre Ferracci a trouvé un accord avec la puissante et riche famille française Arnault et la firme Red Bull pour céder une partie de ses actions à court terme puis la totalité d’ici 2027. Un rachat en cours de finalisation. et qui est quasiment bouclée puisque la DNCG a donné son feu vert ce mardi.

En attendant le bouclage, prévu la semaine prochaine, Pierre Ferracci était l’invité de L’Equipe du Soir mardi et s’est longuement exprimé sur le projet du club parisien, dont il restera président jusqu’en 2027 et la vente de son dernier actions. La question de l’identité et de l’ADN s’est posée, tout comme la rivalité avec le PSG et par extension celle du stade, sachant que le Paris FC joue actuellement à Charléty, une salle de 20 000 places peu adaptée au football et qui appartient à la mairie de Paris. Le Paris FC pourrait prochainement déménager à Jean Bouin, juste en face du Parc des Princes.

Ferracci rêve d’un « Charléty transformé »

Mais Pierre Ferracci a un autre rêve : « Antoine (Arnault) dira ce qu’il pense la semaine prochaine, mais mon rêve absolu, c’est de jouer dans un Charléty transformé. Vous parliez d’identité, d’ADN, et mine de rien, ça fait quelques années qu’on joue à Charléty. Nous y avons passé de bons moments, d’autres moins. Mon rêve, c’est un Charléty transformé. Est-ce possible ? Oui, mais c’est difficile car il y a un club résident, qui est le PUC Paris (Paris Université Club). C’est un club omnisport, dont les fondamentaux sont respectés. Ils font du judo, du volley-ball, du tennis, du football et surtout de l’athlétisme. Mais un stade transformé à Charléty serait idéal pour moi. »

En attendant, le Paris FC lorgne sur Jean Bouin, mais il va falloir s’entendre avec le Stade Français et il y a évidemment des questions de sécurité liées à la proximité du Parc : « Être coincé au PSG, devoir traverser la rue (en référence à Jean Bouin), ce n’est pas forcément l’idéalconfirme Ferracci. Maintenant, si on peut d’abord aller vers Jean Bouin… Vous savez, le Stade Français, quand il s’agissait de Charléty, c’était pour transformer Jean Bouin. Si on pouvait faire l’inverse, c’est-à-dire aller chez Jean Bouin puis transformer Charléty, ce serait l’idéal. De toute façon, nous n’irons pas à Jean Bouin à tout prix et nous négocions avec le Stade Français, qui a aussi ses contraintes et qui gère le stade, contrairement à nous à Charléty où c’est toujours la ville qui le gère. Nous négocions avec le Stade Français et disons que les négociations sont un peu compliquées. J’espère qu’ils réussiront. Si ce n’est pas le cas, nous trouverons une solution et ensuite nous développerons Charléty avec l’accord de la PUC. »

Le président du Paris FC ne voit pas le PSG quitter le Parc des Princes

Alors que le PSG souhaite devenir propriétaire de son stade et ne parvient pas à trouver un accord avec la mairie de Paris pour racheter le Parc des Princes, le Paris FC se verrait-il prendre la place du PSG si ce dernier menait à bien son projet de construction d’un nouveau stade en dehors de Paris ? «C’est aujourd’hui une hypothèse un peu fantaisiste, Ferracci répond. Je ne vois pas le PSG quitter le Parc des Princes, pas plus que l’OM quitter le Vélodrome ou que Lens quitter Bollaert. Est-ce un projet d’actionnaire du PSG ? Oui, mais je pense que nous sommes encore en position de négociation, même si Nasser (Al-Khelaïfi) semble convaincu que ce projet est le bon pour le PSG, mais je n’y crois pas. On ne souscrit pas à cette logique et je ne vois pas le PSG quitter Paris et le Parc des Princes. »

Relancé sur cette hypothèse, le président du Paris FC a ajouté : « Si le PSG quitte le Parc des Princes, il faudrait un peu de temps pour construire un nouveau stade… Si le Parc des Princes est libre parce que le PSG ne veut plus y jouer, bien sûr on regardera, mais c’est une hypothèse qui n’entre pas aujourd’hui dans le projet de développement du club car nous sommes réalistes (…) La jauge idéale pour un club qui s’impose durablement en Ligue 1 et qui joue la première partie de tableau et régulièrement l’Europe, c’est plutôt au niveau du stade de la Juventus, environ 42 000 personnes. C’est vrai qu’avec le Parc des Princes, on n’en est pas loin si c’est ce que tu veux que je dise. »

Et si le Paris FC partageait le Parc avec le PSG ?

Mais plutôt que de remplacer le PSG, le Paris FC pourrait-il imaginer partager le Parc des Princes avec son voisin ? « J’ai parlé dans le passé de faire comme en Italie avec l’Inter et l’AC Milan, qui sont concurrents et farouchement opposés, mais qui partagent le staderépond Ferracci. Mais je ne suis pas sûr que Nasser et le PSG soient d’accord. En période de pénurie, lorsque les équipements publics ne sont pas augmentés, c’est une hypothèse qu’il ne faut pas totalement rejeter. Il est certain que s’il n’y avait pas de prolongation possible, que ce soit à Charléty ou à Jean Bouin, la question du volume se poserait. Pour l’instant, remplir un stade de 20 000 places suffit pour que nous soyons heureux, que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue 2. »

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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