Les nouvelles les plus importantes de la journée

Clôture de Paris 2024 : l’adieu à la fête

Clôture de Paris 2024 : l’adieu à la fête

Le 26 juillet, en attendant le début de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, un journaliste britannique de Courrier quotidien, de toutes les cérémonies depuis Sydney 2000 nous a prévenus : « Vous verrez, avec le défilé interminable des athlètes et les discours, c’est toujours douloureux. » Quatre heures plus tard, il glissait : « Mea culpa, c’était incroyable. » Car, outre la beauté de Paris, la poésie, l’irrévérence et le militantisme de cette soirée exceptionnelle, l’équipe de Thomas Jolly a eu la brillante idée d’entrecouper le défilé des délégations avec les différentes scènes. La cérémonie de clôture manquant de rythme des Jeux olympiques, et même l’ouverture des Jeux paralympiques à la Concorde, lorsque des milliers de téléspectateurs ont zappé pendant l’heure et demie de défilé, ont également mis en lumière les défauts immuables de ces soirées protocolaires.

Un Stade de France en extase

Alors, ce dimanche 8 septembre, pour la clôture des Jeux paralympiques, et de Paris 2024 dans son ensemble, un nouveau défilé a été trouvé pour éviter l’ennui. Plus d’une heure avant le départ, les para-athlètes des 169 délégations s’étaient déjà installés au centre du Stade de France. Sous la pluie, pour terminer cette parenthèse enchantée d’un mois et demi comme elle avait commencé. Seuls les porte-drapeaux ont défilé au son de la Garde républicaine, reprenant Vangelis, Joe Dassin, Charles Aznavour et Gloria Gaynor.

Ces dernières minutes des Jeux Olympiques et Paralympiques sont précieuses, alors célébrons-les ! « Pour clôturer ces Jeux de Paris 2024 et rendre hommage aux athlètes paralympiques qui nous ont éblouis par leurs performances pendant onze jours, nous ne pouvions pas faire autrement que d’offrir tout simplement une grande soirée à tous. (…) Célébrons ce qui fait la renommée de Paris dans le monde entier : son sens de la fête. » explique Thomas Jolly, qui a emprunté le titre de la cérémonie à Ernest Hemingway.

La flamme s’est éteinte

Pour animer le « le plus grand club de Paris », Selon le directeur artistique, 24 représentants de la musique électronique française de styles variés (des pionniers au trip-hop moderne, en passant par la French Touch, la techno, la trap, etc.) se sont relayés aux platines, sous l’égide de Jean-Michel Jarre. Breakbot, Anetha, Martin Solveig et Kiddy Smile ont enflammé le Stade de France. Dans les tribunes, tout le monde a fait ses plus beaux pas de danse, y compris les Phryges, tous affublés de strass pour l’occasion. Même la tribune de presse a lâché un instant ses claviers… Au centre du stade, les athlètes, en fauteuil roulant ou debout, n’ont fait que danser, se lançant dans des rondes, des chenilles, des embrassades… Une fête totale.

Avant cela, il y a bien sûr eu les discours émouvants de Tony Estanguet, président du comité d’organisation, et d’Andrew Parsons, président du comité paralympique, et la remise du drapeau paralympique à la maire de Los Angeles, Karen Bass. Mais il y a aussi eu des moments de joie. Comme les sifflets copieux accompagnant le salut d’Emmanuel Macron ; la démonstration de breaking rythmée par le légendaire DJ hip-hop, Cut Killer ; Amadou et Mariam chantant Gainsbourg et Birkin au pied de l’emblématique bassin des montgolfières du jardin des Tuileries, s’apprêtant à s’éteindre (pour de bon ?). La flamme a été soufflée au Stade de France par les six médaillés paralympiques français : Frédéric Villeroux (goalball), Ugo Didier (natation), Charles Noakes (badminton), Gloria Agblemagnon (athlétisme), Mathieu Bosredon (cyclisme), Aurélie Aubert (athlétisme, également porte-drapeau).

Une émotion avant le spectacle grandiose de la finale, rejointe par Victor Le Masne, le directeur musical des cérémonies, dont les notes seront à jamais liées à la nostalgie de ces semaines suspendues. Notamment son titre Parade qui accompagnait les cérémonies de victoire, et résonnait dimanche soir, après la cérémonie. La chanson manquera sûrement à tous les amoureux de sport français dès ce lundi matin. Paris 2024 appartient désormais au monde des souvenirs.

New Grb1

Quitter la version mobile