Dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence, les listes officielles seront connues à partir du 16 décembre, pour des élections prévues en janvier 2025.
Elles ont lieu en France tous les six ans : les élections des chambres d’agriculture. Dans les Alpes du Sud, les listes officielles seront connues à partir du 16 décembre, pour des élections prévues en janvier 2025.
Selon les territoires, les problématiques peuvent différer. C’est notamment le cas dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence. Pour les syndicats agricoles, siéger à la chambre de l’agriculture de votre département est l’occasion de faire valoir vos idées.
« La situation agricole est complexe. Les élections sont très importantes. Elles nous permettent de choisir ceux qui porteront la voix des agriculteurs de notre département » explique à BFM DICI Frédéric Esmiol (FDSEA-JA), président de la Chambre d’agriculture de les Alpes-de-Haute-Provence depuis 16 ans.
Le président actuel remet le pouvoir
Pour les agriculteurs des Alpes du Sud, les problèmes ne manquent pas : changement climatique, prédation, transfert d’exploitations agricoles, etc. Mais si tous les agriculteurs évoquent ces problèmes, leurs visions pour y faire face diffèrent souvent.
«Nous sommes tous d’accord sur les difficultés que nous rencontrons, mais moins sur les solutions à apporter», explique Boris Emeriau, éleveur membre de la Confédération Paysanne des Hautes-Alpes.
Depuis 16 ans, dans les Alpes-de-Haute-Provence, le syndicat de la Fédération départementale des syndicats agricoles est en tête. A la tête de la chambre d’agriculture de ce département, un homme : Frédéric Esmiol.
Il y a quelques mois, il avait pourtant fait connaître son intention de passer le relais, une annonce qui pourrait bouleverser les élections de 2025. « Je serai sur la liste mais pas éligible. Je ne veux pas servir trop longtemps. Il faut laisser la place aux jeunes », affirme-t-il. Si Frédéric Esmiol a sa propre idée sur l’identité de celui qui pourrait le remplacer, il préfère garder la surprise.
Du côté de la Confédération Paysanne 04, Yannick Becker, son porte-parole, reste pragmatique mais combatif : « Les listes et les programmes permettront de connaître les forces actives en présence. »
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les élections s’annoncent pleines de surprises, d’autant que le nombre d’électeurs dans le plus grand collège, celui des agriculteurs (ils représentent 18 sièges sur 33) sera en légère hausse cette année : « Il devrait être composé d’environ 200 000 électeurs l’année prochaine», précise Yannick Becker.
Une hausse assez atypique qui s’explique par l’arrivée de jeunes, qui a compensé les départs à la retraite dans le département.
Dans les Hautes-Alpes, le président se représente
Dans les Hautes-Alpes, l’ambiance est complètement différente. Eric Lions (FDSEA-JA), actuel président de la Chambre d’agriculture du département, souhaite se représenter et insiste sur le caractère essentiel de ces élections.
« La Chambre d’agriculture, c’est ce qui nous permet d’agir à l’échelle de notre département. Nous voulons poursuivre nos projets», déclare-t-il.
Mais la Coordination rurale de Serge Jousselme et la Confédération paysanne tenteront de remporter des sièges. D’autant qu’un nombre d’élus plus élevé signifie une enveloppe financière plus importante de la part de l’État.
Cette année, le processus des élections agricoles connaîtra également de nouveaux développements. Une chambre d’agriculture est généralement composée de 33 membres, répartis en 10 collèges et élus au suffrage direct pour une durée de six ans.
Cette année, des modifications d’inscription sont appliquées pour les collèges salariés 3a et 3b, avec l’instauration d’une condition de contrat effectif d’une durée minimale de trois mois sur l’année précédant la constitution des listes électorales.
Les listes arrivant à égalité seront départagées en retenant la liste ayant la moyenne d’âge la plus basse, par rapport à la liste actuellement la plus forte. Cette élection prévoit la création d’un siège surnuméraire de membre de droit sans droit de vote au profit du Conseil départemental ou régional.
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