CLIMAT. La population de l’île de Gardi Sugdub au Panama, obligée de quitter son territoire en raison de la montée du niveau de la mer
De nombreux Guadeloupéens s’y rendent pour ces longues vacances. Le Panama a le vent en poupe mais certaines régions du pays, comme toutes les îles comme la Guadeloupe, sont aujourd’hui menacées par la montée des eaux. Le réchauffement climatique provoque une montée du niveau de la mer au point qu’une île est même en cours d’évacuation.
Longue de 400 mètres et large de 150 mètres, Gardi Sugdub est l’une des petites îles situées le long des côtes caraïbes et pacifiques du Panama. Les 300 familles qui y vivent plient bagages et disent adieu à leur vie passée, centrée sur le tourisme, la mer et la pêche. Leur île sera bientôt inhabitable en raison de la montée du niveau de la mer.
Chaque année, surtout en novembre et décembre, lorsque les vents violents soulèvent les vagues, l’eau envahit les rues et entre dans les maisons. Les habitants ont tenté de renforcer le littoral avec des rochers et du corail, mais rien n’y fait. Le réchauffement climatique a un impact majeur, la marée atteint un niveau sans précédent. Depuis 20 ans, le gouvernement autonome de cette région envisageait de devoir évacuer l’île tôt ou tard. À l’époque, c’était parce qu’elle était devenue trop peuplée.
Les effets du changement climatique n’ont fait qu’accélérer cette réflexion. Plus généralement, une étude récente du ministère de l’Environnement du Panama a révélé que d’ici 2050, le pays perdrait plus de 2 % de son territoire côtier. Pour reloger les quelque 38 000 habitants confrontés à la montée des eaux, le pays devra débourser plus de 1,2 milliard de dollars.