Climat des affaires stable, chefs d’entreprise optimistes quant à l’emploi

Publié le 24 janvier 2023 à 10 h 24
Les chefs d’entreprise français démarrent l’année sans réelle tendance, ni plus optimistes ni plus pessimistes qu’à la fin de 2022. Selon les données publiées ce mardi matin par l’Insee, le climat des affaires en France reste « quasi-stable ». A 102, l’indicateur synthétique calculé par les statisticiens publics reste dans les mêmes eaux depuis septembre dernier.
En revanche, les chefs d’entreprise interrogés sont plus optimistes en matière d’emploi. A 111,7, l’indicateur calculé par l’Insee est à son plus haut niveau depuis le printemps 2022. Même si le dynamisme du marché du travail ne s’est pas démenti tout au long de l’année qui vient de s’écouler. Une amélioration largement portée par l’optimisme des patrons dans les services et, dans une moindre mesure, dans le commerce de détail, sur leurs futurs effectifs.
Le climat au plus bas depuis un an dans le commerce de gros
Cependant, la quasi-stabilité du climat des affaires, qui est une bonne nouvelle pour l’économie française, masque des situations différentes selon les secteurs. Si les choses vont un peu mieux dans l’industrie, les services et le commerce de détail, le climat se dégrade « sensiblement » dans le commerce de gros et, « dans une moindre mesure », dans la construction, détaille l’Insee.
Dans le commerce de gros, l’indicateur qui prend le pouls du secteur a perdu sept points, retombant sous sa moyenne de long terme et à son plus bas depuis un an. « Cette dégradation est principalement due à la forte baisse des soldes d’opinion concernant les livraisons reçues de l’étranger et les ventes passées », selon l’Insee.
Dans le bâtiment, même si la dégradation est moindre, c’est plutôt l’avenir qui inquiète. Même si les carnets de commandes « restent plus remplis qu’en moyenne » et leur assurent près de neuf mois de travail, les chefs d’entreprise se disent « un peu moins optimistes que le mois précédent sur leur activité prévue et passée ».
« Nette amélioration » dans le commerce de détail
En revanche, l’horizon apparaît plus dégagé dans les autres secteurs. Dans le commerce de détail hors automobiles, « le climat des affaires s’améliore nettement » et gagne six points. L’optimisme des commerçants repose essentiellement sur de bonnes performances commerciales, passées et anticipées.
Dans l’industrie, le climat des affaires s’est amélioré pour le deuxième mois consécutif. Outre une bonne activité passée, le rebond des carnets de commandes étrangers (après deux mois de baisse) alimente cette petite bouffée d’optimisme. Dans les services, les chefs d’entreprise sont aussi un peu plus confiants sur leur activité et leurs effectifs. Même si la situation s’avère contrastée selon les secteurs et si les difficultés de recrutement continuent de peser (un chef d’entreprise sur trois continue de dire avoir du mal à embaucher).
Les industriels anticipent une accélération des hausses de prix
Mauvaise nouvelle pour les consommateurs, la hausse des prix de vente dans l’industrie devrait rester soutenue au premier trimestre. C’est ce qui ressort de l’enquête trimestrielle dans l’industrie, également publiée mardi.
Les chefs d’entreprise interrogés estiment, en moyenne, que leurs prix de vente augmenteront de 1,9% au cours des trois premiers mois de 2023. Une hausse plus forte que celle de 1,3% enregistrée au trimestre précédent.