Climat : à Carpentras, les vignerons tentent de contrôler la grêle en ensemençant les nuages
Jean-Claude Micol n’a plus peur de la grêle. Le 15 août, vers 10 heures du matin, ce vigneron de la région de Carpentras reçoit une alerte sur son téléphone, le prévenant d’un risque de grêle le jour même, vers 14 heures. Il a pourtant une solution, entre les oliviers de son jardin : une étrange machine, composée de deux cylindres et d’une petite cheminée en inox d’un mètre de haut.
Un « générateur de vortex terrestre » qui lui permet d’envoyer, grâce aux courants ascendants, des particules d’iodure d’argent dans les nuages, à 2 000 mètres d’altitude. « Cela multiplie les noyaux de congélation sur lesquels s’agrègent les cristaux de glace qui forment les grêlons. Comme la quantité d’eau dans le nuage est constante, il y a plus de grêlons, mais ils sont plus petits : ils tombent plus lentement et ont même souvent le temps de fondre », explique-t-il.