Claire Borotra évoque le mouvement #MeToo en France
ENTRETIEN – L’actrice de Face à face sur France 3 est l’invitée de « Buzz TV » ce mardi 2 avril, dans laquelle elle évoque l’impact du mouvement sur son environnement professionnel et ses projets télévisuels.
Ce mardi 2 avril Claire Borotra était sur le tournage de « Buzz TV » pour la sortie de la saison deux de Face à face ce soir sur France 3, à 21h10 L’interprète de la juge d’instruction Justine Rameau est revenue sur l’absence de la série ces deux dernières années. « Le rugby (la Coupe du monde, NDLR) nous a gâché la programmation ! elle plaisante. C’est bien que ça n’arrive pas tous les ans !
Claire Borotra a poursuivi en expliquant : « On fait dix épisodes, (…) pour que ça soit bien programmé, ce n’est pas évident parce qu’il faut trouver cinq semaines de diffusion », décrypte l’ancien océan bleu pour comprendre le retard. Elle plaisante ensuite pour les téléspectateurs qui attendaient : « Plus l’attente est longue, meilleur est le plaisir, non ?
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Au programme de cette saison deux : l’arrivée de Marianne James qui incarnera la mère de Constance Gay, la demi-soeur de Claire Borotra dans la série. L’interprète de la juge Justine Rameau se souvient du tournage avec Marianne James : « Elle était vraiment merveilleuse par son humilité, sa modestie, son courage, son travail »décrit l’actrice. « Elle apporte quelque chose de génial au spectacle. » Hors jeu, le nouvel ajout au casting est décrit comme «unique» de Claire Borotra. « Elle est généreuse, gentille, à l’écoute des autres… C’est une personne formidable, dans tous les sens du terme, ses qualités sont immenses. »
» Je ne connais pas de femme qui n’ait pas été victime de gestes ou de comportements inappropriés. »
Claire Borotra
L’actrice a également évoqué le mouvement Me Too, qui touche son environnement professionnel ces dernières années. « Je ne connais pas une femme qui n’ait pas été victime à un moment donné de gestes ou de comportements inappropriés », commence-t-elle, avant de préciser qu’elle parle de la société en général. « Quand tu parles avec tes sœurs, tes amies, on se rend compte qu’on n’en a pas parlé parce qu’on pensait que c’était notre lot.
L’intéressée témoigne de son étonnement au début du mouvement aux Etats-Unis, au sein d’un système qu’elle qualifie de « très pyramidal ». « Nos univers sont installés sur des dominations, (…) avec des gens intouchables »elle déchiffre. « Dès qu’il y a domination, partout où elle s’exerce, je pense qu’il y a des gestes inappropriés. »
Sur le plateau, Claire Borotra estime que chacun a un rôle à jouer pour éviter les comportements inappropriés. « Il y a beaucoup de gens qui se taisent, (…) sur certains plateaux, on ne dit rien parce qu’on ne veut pas faire de vagues »elle raconte. « Je pense que le message qu’il faut envoyer aujourd’hui (…) est ‘Je serai à vos côtés si quelque chose arrive’. »