Eric Ciotti, à l’origine d’un « coalition » entre la droite et le RN aux élections législatives, dénonce un « alliance secrète » entre les LR qui tentent de l’exclure de leur présidence et la macronie, dans un entretien mis en ligne mercredi sur le site du Figaro.
«Je dénonce publiquement la grande dissolution de la droite dans le macronisme à l’œuvre»affirme le député des Alpes-Maritimes qui présente une soixantaine de candidats aux élections législatives sous l’étiquette « Les Républicains à droite » et dont le rapprochement avec le RN a été contesté par la direction LR.
« Les chiffres viennent de tomber : il y aura près de 70 circonscriptions sans candidats issus de la majorité macroniste, dont la moitié pour les députés LR sortants qui ne m’ont pas suivi »explique-t-il, interprétant cette absence de rival comme la preuve qu’un « une alliance cachée (qui) a été construite ».
M. Ciotti, qui se représente lui-même dans sa circonscription, assure « Je n’ai trahi personne » avec son alliance avec le RN, présentant sa démarche comme « Tellement plus gaullien que le statu quo et le confort des revenus électoraux réduits à néant » Des LR qui n’ont pas choisi de le suivre.
« Ne pas rejoindre le bloc national aurait simplement entraîné notre effacement absolu »assure-t-il, convaincu d’avoir obtenu « un groupe parlementaire puissant (pour) poser les bases de la reconstruction d’un véritable parti de droite ».
Exclu de LR à deux reprises la semaine dernière, M. Ciotti a obtenu vendredi « la suspension des effets des deux décisions » par le tribunal judiciaire de Paris.
Dans un entretien mercredi à Nice Matin, la présidente de la commission nationale d’investiture de LR, la députée des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot, a expliqué que le parti avait recueilli « les signatures de plus de 700 membres du conseil national LR » demander à M. Ciotti de convoquer un troisième bureau politique « avec son éviction de la présidence » à l’ordre du jour d’aujourd’hui.
Citant l’article 24.3 des statuts de LR, le président aurait 8 jours pour le convoquer. « Le 30 juin, Ciotti ne sera plus à la tête de notre parti »assura-t-elle.
Interrogé par Le Figaro, le député a répondu que « Le problème n’est plus là. Mon sujet c’est de me battre pour avoir la majorité en France”il ajouta.