Cinq squelettes sans mains ni pieds découverts dans l’ancienne maison du leader nazi Goering

Cinq corps, alignés les uns à côté des autres, tous dans la même direction, réduits à l’état de squelettes mais étrangement sans trace de leurs mains ni de leurs pieds. C’est la macabre découverte faite par une équipe d’historiens et d’archéologues amateurs allemands et polonais, rapportée par « Le Parisien ». Une découverte rendue encore plus sinistre par le lieu où ces cadavres ont été exhumés : une maison qui était celle d’Hermann Goering, le numéro 2 nazi, au sein de la « Wolfsschanze » – la tanière du loup en français – le quartier général des nazis situé aujourd’hui dans le au nord-est de la Pologne actuelle, près de la ville de Kętrzyn.

En 1941, ce site appartenait à la Prusse orientale. Les nazis, qui préparaient l’invasion de la Russie pour la fin de l’année, construisirent un ensemble impressionnant de blockhaus et de résidences pour les principaux dirigeants du régime, un site fortifié auquel ne manquait même pas un aérodrome, une salle de cinéma, une voie d’évitement pour le train spécial d’Hitler, qui l’adopta comme lieu de résidence principal jusqu’à la fin de la guerre. C’est là notamment qu’eut lieu, le 20 juillet 1944, une tentative ratée d’attaque des généraux allemands contre lui.

L’homme qui a pillé l’Europe

Il ne reste aujourd’hui que des ruines couvertes de mousse et enfouies dans la forêt, mais le site se visite et son intérêt historique a motivé des campagnes de fouilles.

Hermann Goering y occupait une résidence, tout comme Martin Bormann ou le chef de la Wehrmacht, le maréchal Keitel, que l’on retrouve sur le plan ci-dessous au numéro 33, à l’extrême droite. Chef de l’aviation allemande – il fut un as de la Première Guerre mondiale – mais aussi numéro 2 du régime nazi. Goering a été condamné à Nuremberg en 1946 pour crimes de guerre, mais a échappé à la pendaison en se suicidant à l’aide d’une capsule de cyanure. Cet ogre avide est resté célèbre pour avoir pillé l’Europe, mobilisant tous les moyens militaires ou civils pour voler tous les trésors artistiques des individus déportés et spoliés ou des musées des pays occupés.

Sa maison située sur la « Wolfsschanze » a brûlé en 1945 et l’équipe intervenue sous la direction d’Oktavian Bartoszewski, rédacteur en chef de la revue historique « Relikte der Geschichte », a cru qu’elle avait été entièrement fouillée.

Les restes appartenaient à trois adultes, un adolescent et un bébé

Cependant, un de ses membres a remarqué des restes de parquet, un vieux parquet en bois qu’il a commencé à déterrer. C’est là, à 10 centimètres sous terre et à proximité des conduites d’eau, qu’un fragment de crâne humain a été identifié.

Une famille victime des nazis ?

Les examens médico-légaux ont déterminé que les restes appartenaient à trois adultes, un adolescent et un bébé. Une famille, supposait Oktavian Bartoszewski. Le chef de l’équipe de fouilles estime que les cinq corps ont été enterrés après la construction de la maison, car sinon ceux qui ont posé les canalisations les auraient découverts. Enterré à l’époque des nazis ? Après, quand l’Armée rouge soviétique est arrivée là-bas ? Impossible à dire pour le moment.