cinq personnes, dont deux restaurateurs, interpellées
La pêche à la lambie ne sera ouverte qu’à partir du 15 octobre. Avant cette date, sa possession et, a fortiori, sa vente, sont strictement interdites. A travers cette régulation, il s’agit de préserver une ressource en diminution, mais aussi de veiller à ce qu’elle soit captée et commercialisée dans de bonnes conditions, garantissant la sécurité sanitaire des consommateurs. Cinq personnes, dont deux restaurateurs, ont pris la fuite. Ils feront l’objet de poursuites judiciaires.
Deux restaurants, l’un à Baie-Mahault et l’autre au Gosier, ont été pointés du doigt pour la vente de lambis frais. Deux plaisanciers et un écailleur ont été pris dans le même filet, précise la préfecture dans un communiqué.
Le mollusque marin est un mets très apprécié en Guadeloupe, mais sa pêche est actuellement illégale dans les eaux de l’archipel.
Les autorités locales gardent un oeil sur la situation et, de temps en temps, constatent, comme cette fois-ci, des manquements à la réglementation.
La lutte contre la pêche illégale est notamment l’affaire de la cellule des affaires maritimes côtières. Ce sont les agents de ce service qui ont appréhendé les gérants des deux établissements incriminés ainsi que leurs complices présumés. Ceci, dans le cadre des opérations de surveillance régulièrement organisées par la Direction de la Mer.
Les cinq personnes accuséesfera l’objet de poursuites judiciaires pour possession et vente de produits de pêche interdits« , précise le Palais d’Orléans à Basse-Terre.
Les contrevenants s’exposent à des amendes administratives et à des sanctions pénales pouvant aller jusqu’à 22 500 € et six mois d’emprisonnement.
La conque est victime de son succès. Dégusté de mille façons en Guadeloupe, notamment en fricassée ou grillé, il devient au fil des années un produit rare.
Son exploitation s’avère rentable, puisque le kilo se négocie autour de 25 euros.
De quoi donner des idées aux escrocs, comme le faux vendeur qui est passé de maison en maison, en mai dernier, à Basse-Terre, pour proposer des lambis fictifs qui ont donné envie aux acheteurs.
La réglementation stricte, imposée depuis plusieurs années, vise à permettre à cette ressource de se renouveler.
L’arrêté préfectoral 469-2024 autorise la pêche des lambis aux pêcheurs professionnels uniquement, du 15 octobre au 15 décembre. En dehors de cette période, la commercialisation ou la pêche des lambis fraîches est strictement interdite.
Le poids et la taille des coquillages, qui doivent être capturés en apnée et au trémail, sont également soumis à réglementation.
C’est aux consommateurs de garantir ce qu’ils achètent, du point de vue des autorités.
Même pendant la période d’ouverture de la pêche au lambi, le Département Maritime encourage la population à être extrêmement vigilante.
Voici une astuce à suivre, pour garantir la qualité du produit acheté : les conques fraîchement pêchées doivent être épluchées devant l’acheteur.
Cette mesure garantit la fraîcheur de la conque mais offre également une assurance contre l’importation illégale de conques en provenance de territoires ne respectant pas les normes sanitaires imposées en Guadeloupe.
Extrait du communiqué de presse de la Préfecture de Guadeloupe
Au cours des deux dernières années, les agences de contrôle maritime ont arrêté plusieurs navires en provenance d’Antigua et du Venezuela qui transportaient des sacs de jute et de plastique remplis de conques décortiquées.
Ces actions policières à grande échelle ont permis d’éviter la mise sur le marché de conques conservées dans des conditions déplorables, avec un risque important pour la santé des consommateurs.
Extrait du communiqué de presse de la Préfecture de Guadeloupe
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