Cinq personnes, dont deux médecins, poursuivies pour lui avoir fourni de la kétamine
Le site spécialisé américain TMZ évoque « plusieurs » arrestations, dont celle d’un médecin. Le procureur fédéral Martin Estrada a confirmé l’arrestation de cinq personnes. « Ces accusés ont profité des problèmes d’addiction de M. Perry pour s’enrichir ».
Parmi les accusés figurent son assistante personnelle, deux médecins peu scrupuleux et une trafiquante de drogue connue à Hollywood sous le nom de « Reine de la kétamine ». Ils ont distribué illégalement une vingtaine de flacons de kétamine à M. Perry en échange de 55 000 dollars en liquide en l’espace de deux mois seulement.
120 ans ou la prison à vie ?
La trafiquante de drogue au cœur de l’affaire, Jasveen Sangha, risque la prison à vie. Lors d’une perquisition à son domicile, les enquêteurs ont découvert 80 flacons de kétamine, de méthamphétamine, de cocaïne, des flacons de Xanax et d’autres drogues obtenues illégalement. L’enquête a révélé qu’un de ses clients était déjà décédé d’une overdose de kétamine en 2019.
Les accusés utilisaient des noms de code pour désigner l’anesthésiant, a indiqué le procureur. Ils parlaient de « Dr Pepper » ou de « canettes ».
L’un des médecins, Salvador Plasencia, risque jusqu’à 120 ans de prison. Le médecin « savait que ce qu’il faisait était de nuire à M. Perry », selon le procureur, qui dénonce « l’exploitation » d’un individu malade. Les fioles de kétamine ont coûté 12 dollars aux médecins impliqués, mais ont été revendues « autour de 2 000 dollars » à l’acteur. « Je me demande combien cet abruti va payer », écrivait le Dr Plasencia en septembre 2023, dans un SMS exhumé par l’enquête. Après la mort de M. Perry, il aurait « falsifié des dossiers médicaux » pour tenter de légitimer ses actes, selon le procureur.
M. Plasencia et Mme Sangha, poursuivis ensemble, doivent comparaître jeudi après-midi devant un tribunal de Los Angeles. Les trois autres accusés sont poursuivis séparément et ont accepté de plaider coupable.
Niveau de kétamine trop élevé
Selon TMZ, Matthew Perrys suivait une thérapie contre l’anxiété et la dépression, qui consistait en des perfusions de kétamine. Le dernier traitement a eu lieu une semaine avant sa mort. Mais « Perry avait le même niveau de kétamine dans son organisme que celui utilisé pour l’anesthésie générale en chirurgie », rappelle TMZ.
« Étant donné les niveaux élevés de kétamine détectés dans les échantillons de sang post-mortem, les principaux effets mortels sont supposés être dus à la fois à une surstimulation cardiovasculaire et à une dépression respiratoire », a déclaré le rapport d’autopsie. La mort de Perry a été jugée accidentelle, sans preuve d’acte criminel. Le médecin légiste avait déclaré que Matthew Perry était sobre depuis 19 mois au moment de son décès et qu’aucune drogue illicite ni aucun accessoire lié à la drogue n’avaient été trouvés à son domicile.