Trump, artisan d’une solution à deux États? Les ministres des Affaires étrangères d’Egypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite et du Qatar, ont déclaré samedi qu’ils « se réjouissaient de travailler avec l’administration » du président américain Donald Trump. Ceci afin de « réaliser une paix équitable et mondiale au Moyen-Orient, conformément à la solution à deux États », prévoyant la coexistence d’un État palestinien aux côtés d’un État israélien.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, et Hussein al-Sheikh, secrétaire général du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), ont participé à cette réunion qui s’est tenue au Caire.
Peu de temps après cette déclaration, le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi avait un échange téléphonique avec Donald Trump. Selon un communiqué de presse de la présidence égyptienne, Abdel-Fattah al-Sissi a déclaré que « la communauté internationale comptait sur la capacité du président Trump à conclure un accord de paix permanent et historique mettant fin au conflit qui existe dans la région depuis des décennies ».
Cette réunion entre les cinq dirigeants de la diplomatie intervient après que le président américain, Donald Trump, a parlé de l’idée de transférer les Palestiniens de la bande de Gaza en Jordanie et en Égypte. Une proposition exclue par les cinq pays qui ont rejeté toute «violation des droits inaliénables» des Palestiniens, que ce soit par «la colonisation, l’expulsion, la démolition des maisons, l’annexion et la dépeuplement (…) par déplacement, transfert encouragé ou déraciné de leurs terres ».
L’Égypte et la Jordanie, deux alliés clés aux États-Unis, ont déjà exprimé leur rejet de l’idée lancée par Donald Trump, pour « nettoyer » le groupe de Gaza, où une trêve est entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de Guerre entre le Hamas et Israël. Mercredi, le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi avait déjà déclaré que « le déplacement du peuple palestinien de leur terre est une injustice dans laquelle nous ne pouvons pas participer ».
Deux jours après qu’Israël a rompu tous ses liens avec la principale agence d’aide des Nations Unies pour les Palestiniens, l’UNRWA, les cinq ministres ont également souligné son « rôle de pivot, essentiel et irremplaçable », et rejeté « catégoriquement toute tentative de limiter votre rôle ».