Cinq conseils d'une chronobiologiste pour choisir les activités extrascolaires des enfants
Les nouvelles les plus importantes de la journée

Cinq conseils d’une chronobiologiste pour choisir les activités extrascolaires des enfants

Danse, football, musique ou natation… L’éventail d’activités pour les enfants est large, mais il faut respecter leurs rythmes biologiques, rappelle l’expert.

Publié


Mis à jour


Temps de lecture : 3 min

Des enfants jouent au football le 19 septembre 2018. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Vous avez peut-être passé votre premier week-end de retour au forum associatif de votre ville… Quasiment obligatoire pour ceux qui souhaitent inscrire leurs enfants à une activité sportive ou de loisirs toute l’année. Et parfois un moment qui ressemble à une véritable jungle : que faire ? Quel emploi du temps ? Et l’école ?

franceinfo a recueilli les conseils de Claire Leconte, professeure émérite de psychologie de l’éducation et spécialiste des rythmes biologiques de l’enfant et de l’adolescent. Avant de remplir de fastidieux formulaires d’inscription, la chercheuse recommande… de prendre le temps de la réflexion.

1 Pas plus de deux activités

« Je recommande de ne pas surcharger les enfants avec ces activités car les enfants ont besoin d’avoir du temps pour eux, du temps personnel et éventuellement du temps pour ne rien faire, c’est très important. »insiste Claire Leconte.

Et le spécialiste de poursuivre : « Les enfants ont besoin d’avoir du temps pour ne rien faire. Je peux vraiment vous le dire car j’ai accompagné les écoles lors de la réforme des horaires et nous avons aménagé des coins tranquilles où les enfants qui ne voulaient rien faire après le déjeuner pouvaient aller. Nous nous sommes rendu compte que ces enfants devenaient de grands observateurs et développaient leur créativité. Les enfants ont besoin de ça. Ce n’est pas du tout du temps perdu, on se rend compte que les enfants font beaucoup de choses dans leur tête. »

2 Varier le type d’activités

Ne vous imposez pas trop d’activités et essayez de les varier, recommande également le chronobiologiste. « À terme, on peut lui proposer deux activités : une plus culturelle ou artistique, puis une autre sportive éventuellement. Parce qu’on ne sait pas exactement vers quoi il va se diriger ensuite. S’il apprécie davantage l’activité culturelle que l’activité sportive, il pourra, quand il sera un peu plus grand, aller plus souvent à cette activité. » . « 

3 Pas d’activités parascolaires

« Ce que je conseille aussi, c’est de ne absolument pas inclure d’activités après l’école. »déclare Claire Leconte. « La plupart des écoles durent quatre jours, donc elles ont toutes des cours le mercredi ou au moins le samedi. Il y a même des activités le dimanche. C’est les jours où il faut choisir de faire ces activités. Mais certainement pas après l’école. »

4 Donner le choix aux enfants

« Si l’on veut que les enfants se passionnent pour une activité, c’est à eux de la choisir. Ils ne doivent pas se plier aux suggestions de leurs parents. »le chronobiologiste recommande également, « Ce n’est pas le choix des parents par rapport à ce qu’ils n’ont pas pu faire quand ils étaient jeunes et qu’ils transmettent cela à leurs enfants. Ce n’est pas du tout ce qu’il faut faire. »

Claire Leconte recommande également de tester les activités avant de s’inscrire pour une année complète. « Ce qui me dérange un peu, c’est que la plupart du temps, il n’y a qu’une seule séance proposée aux parents et aux enfants. Une séance gratuite pour essayer, ce n’est pas suffisant. Je dis qu’il faudrait qu’il y ait trois séances pour que l’enfant puisse voir s’il aime vraiment ça et s’il a envie de s’inscrire à cette option, ou s’il a envie de passer à autre chose. »

5 Évitez les activités « scolaires »

Si vous êtes tenté d’inscrire votre enfant à un cours d’anglais par exemple, Claire Leconte a tendance à vous le déconseiller. « Je trouve ça un peu ridicule parce que maintenant à l’école primaire il y a une deuxième langue, donc les enfants vont apprendre la langue, peut-être l’anglais, l’allemand… Les enfants ont déjà beaucoup d’école à faire avec les devoirs et les leçons, s’ils doivent se retrouver là-dedans en plus, c’est un peu compliqué. Par contre, pour les plus petits on peut faire des comptines dans une langue étrangère, c’est possible. Mais ce sont des comptines, ce n’est pas de l’apprentissage. »conclut le spécialiste.

Quitter la version mobile