cinq choses à savoir sur Mateo Garcia, la doublure de Jalibert à Bordeaux-Bègles
En l’absence de Matthieu Jalibert, dont la saison est terminée, le jeune ouvreur (21 ans) sera le maître à jouer pour l’UBB samedi, face au Stade Français en demi-finale du championnat.
Il a joué plus que Jalibert cette saison
En début de saison, Mateo Garcia (21 ans) n’était, dans la hiérarchie du staff bordelais, que le troisième ouvreur derrière Matthieu Jalibert et Zack Holmes. Et, au final, l’UBB dispute ses matchs éliminatoires avec son troisième match d’ouverture. En début de saison, alors que Jalibert était en Coupe du monde, Yannick Bru et ses adjoints faisaient confiance à Holmes, qui déçoit (12 matches, 4 titularisations seulement). Puis, lors du Tournoi des Six Nations, lorsque Jalibert revient en Bleu, c’est Garcia qui prend les commandes du jeu de l’UBB. Et qui les a gardés lorsque Jalibert s’est à nouveau blessé (genou puis ischio-jambiers). Ce qui fait qu’au final, Garcia a joué 18 matches (dont 14 en tant que titulaire) alors que Jalibert n’en a joué que 16 (tous en tant que titulaire).
Les absences et blessures de Jalibert, les contre-performances de Holmes l’ont propulsé sur le devant de la scène. Aux commandes d’une ligne d’attaque des « Galactiques », qui fournit de nombreux internationaux au XV de France. En début de saison, Mateo Garcia connaissait bien la hiérarchie à l’UBB. « Quand on est en concurrence avec le numéro 10 du XV de France, il faut reconnaître des choses. Je m’entraîne pour le titiller le plus possible”, a-t-il confié humblement. Avant de se retrouver en pleine lumière. Cette saison, il a déjà joué plus de matches que lors de ses deux premières saisons à l’UBB.
Formé à Bayonne, lancé à l’UBB
C’est au Pays Basque que Mateo Garcia rejoint l’Union Bordeaux-Bègles en 2019. Après avoir joué avec les Espoirs de l’Aviron à partir de 2016, il termine sa formation à Bordeaux dans la même catégorie. « J’avais mon bac en poche et, même si je suis très proche de mes parents qui suivent de près mon parcours, il était temps pour moi de partir pour me perfectionner : gérer le jeu, analyser les situations, alterner les moments forts et les moments faibles d’un match. match… Je suis assez perfectionniste, j’ai dû découvrir un autre style de jeu pour progresser, » il a dit Midi olympique.
Lire aussiRugby : Bordeaux-Bègles, un changement spectaculaire qui profite au XV de France
Et c’est en février 2022 qu’il effectue sa première titularisation en club, à l’occasion de la réception du Racing 92, alors que Jalibert (cuisse) et Trinh-Duc (mollet) n’étaient pas disponibles. A 19 ans, il a été lancé dans le grand bain par Christophe Urios, qui a expliqué en conférence de presse d’après-match : » Il est surprenant. Il a attaqué le match sans trop de pression. Il a apporté de la vitesse, il a fait bouger le ballon et il a réussi une pénalité de 50 m alors que, personnellement, je pensais qu’il ne fallait pas la prendre. Ensuite, il rate un duel facile. Il doit encore s’améliorer, mais c’est un enfant. Il évoque ce qu’est un haut niveau. Cela n’a pas empêché les Girondins de s’incliner 13-16 face aux Franciliens.
La connexion basque avec Maxime Lucu
En arrivant à l’UBB, Mateo Garcia s’est naturellement rapproché de Maxime Lucu, qui est basque comme lui. «Dès mon arrivée à l’UBB, il est venu vers moi, on s’est bien entendu. Il me donne des conseils aussi bien dans la vie que dans la vie de tous les jours. a dit à la mi-temps bordelaise de Sud-Ouest. Le demi de mêlée international – originaire de Saint-Jean-de-Luz et formé à Saint-Pée-sur-Nivelle (comme Charles Ollivon) – s’était confié sur son junior de 10 ans : « La première fois que je l’ai vu jouer, je me suis dit : ce gamin a quelque chose. »
Au quotidien, Mateo Garcia rencontre de nombreuses personnalités internationales, qui le poussent et l’encouragent. L’UBB numéro 10 reconnaît que « Quand tu as la ligne du XV de France autour de toi, c’est plus facile ». Tout en saluant la présence à ses côtés, à la charnière, de Lucu : « C’est sûr qu’avec Max, on échange beaucoup, aussi bien en semaine que sur le terrain. Et puis, nous sommes tous les deux originaires du Pays Basque, ça crée des liens.»
Des hauts et des bas, une régularité à retrouver
Exprimer l’apprentissage. Mais avec quelques ratés. Cette saison, en huitièmes de finale de Champions Cup, le jeune ouvreur a brillé début avril face aux Saracens, inscrivant un retentissant doublé. Gros coup de projecteur. Mais une semaine plus tard, face aux Harlequins en quarts de finale, le succès n’était pas au rendez-vous. Une prestation terne, des choix discutables et un remplacement à la 43e minute, inhabituel pour un ouvreur. « Nous avons essayé de ré-impulser quelque chose avec un système différent », Yannick Bru s’est justifié. Un mal pour un bien. Pour continuer à progresser. « Je pense qu’il a appris de cet enchaînement Saracens-Harlequins, » a alors expliqué son manager.
Qui salue néanmoins sa progression cette saison : « Il a aussi appris du match qu’il nous a fait gagner à Toulon, ou de ce match à domicile contre le RCT qu’il nous a fait gagner avec son but et ce petit coup de pied bas pour Pablo Uberti dans le but. but. Il a des moments magiques, il a démontré tout le talent qu’il avait en lui. Après, ce talent doit être au service de l’équipe. Cette saison, il a compris beaucoup de choses, il a fait de gros progrès. La personne concernée connaît les domaines qu’elle doit encore améliorer. « Physiquement, je dois encore travailler ma vitesse et continuer à travailler mon jeu au pied, il détaille dans Sud Ouest. C’est encore un peu vague, pas quelque chose de précis, mais c’est un poste d’expérience. Plus nous jouons, plus nous avons d’expérience et mieux nous nous sentons.
Coupes du monde U20 manquées à cause du Covid-19
L’équipe de France des moins de 20 ans est triple championne du monde en titre. Sauf que ces trois titres sont espacés : il y a d’abord eu le doublé 2018-2019 avec la génération de Ntamack et Carbonel, puis le sacre l’été dernier avec notamment Posolo Tuilagi, Lenni Mouchi et autres Nicolas Depoortère. Au milieu, trois éditions de la Coupe du monde U20 ont été annulées entre 2020 et 2022 en raison de la crise sanitaire du Covid-19. Manque de chance pour Mateo Garcia (8 sélections entre 2021 et 2022), cela correspondait à sa génération. En guise de (maigre) lot de consolation, il participe à l’éphémère U20 Summer Series en 2022, aux côtés de ses coéquipiers du club Connor Sa, Gatien Massé, Nicolas Depoortere et Louis Bielle-Biarrey. Dans cette équipe U20, on retrouvait également un de ses adversaires de ce samedi, l’ouvreur ou arrière du Stade Français Paris, un certain Léo Barré.