LLes voitures sont les dernières à passer sur le pont Simone-Veil, cinq jours après les piétons et les cyclistes. Tout à fait symbolique pour un ouvrage qui a vocation à être un espace public avant d’être un axe de circulation. Il s’ouvre donc à la circulation automobile et aux transports en commun lundi 8 juillet.
1 Pourquoi c’est si attendu
L’agglomération compte huit ponts. Deux sont sur le périphérique (Mitterrand et Aquitaine), un est réservé aux trains (le pont de la Garonne), un est désaffecté…
LLes voitures sont les dernières à passer sur le pont Simone-Veil, cinq jours après les piétons et les cyclistes. Tout à fait symbolique pour un ouvrage qui a vocation à être un espace public avant d’être un axe de circulation. Il s’ouvre donc à la circulation automobile et aux transports en commun lundi 8 juillet.
1 Pourquoi c’est si attendu
L’agglomération compte huit ponts. Deux sont sur le périphérique (Mitterrand et d’Aquitaine), un est réservé aux trains (le pont de Garonne), un est désaffecté (la passerelle Eiffel), un est interdit aux voitures (pont de pierre). Pour circuler en voiture hors du périphérique, il ne reste que trois ponts : Chaban-Delmas, Saint-Jean et Simone-Veil. Cet ouvrage manquait dans la partie sud, qui se développe beaucoup. Entre les ponts Saint-Jean et Mitterrand, la distance est de 3,5 km, Simone-Veil s’insère utilement entre les deux.
Ce week-end, le pont était ouvert aux piétons et aux cyclistes uniquement, pour permettre aux gens de découvrir la structure sans voiture.
Jean Maurice Chacun/SO
2 Qui roule où ?
Schématiquement, le pont Simone-Veil comporte neuf voies. La voie piétonne, la plus large (15 mètres), les deux pistes cyclables, les deux voies de bus et les quatre voies automobiles (deux dans chaque sens). Il y en a même une dixième : un petit trottoir en amont des voies automobiles. Habituellement, sur un pont, la circulation motorisée est au milieu, les piétons et les cyclistes passent de chaque côté. Ici, toute la circulation automobile est du côté amont, les modes doux sont du côté aval, les transports en commun passent au milieu. Une organisation à laquelle il va falloir s’habituer.
Le schéma de circulation sur le pont Simone-Veil, qui place les véhicules motorisés d’un côté, les autres modes de l’autre côté.
Infographie SO
3 Quelle est la participation attendue ?
Bordeaux Métropole table sur un trafic quotidien de 25 000 à 30 000 véhicules sur le pont Simone-Veil, auxquels s’ajoutent 5 000 vélos et piétons. A titre de comparaison, le pont Saint-Jean voit passer 40 000 véhicules par jour. Une partie de ce trafic migrera vers le pont Veil, estimée à environ 5 000 véhicules par jour. Une autre partie devrait provenir du pont François-Mitterrand, probablement 15 000 véhicules par jour. Simone-Veil devrait générer un trafic propre (trafic induit) de 5 000 véhicules par jour. Ce sont les hypothèses de la Métropole en matière de trafic, à vérifier sur le terrain au fil du temps.
4 Pourquoi il trébuche sur la rive droite
Comme le pont Chaban-Delmas, le pont Simone-Veil bute contre la rive droite sans permettre aux véhicules d’y entrer. C’est un pont en T, les véhicules n’ont pas le choix : quand ils en sortent, ils tournent à droite ou à gauche, sur une seule voie dans chaque sens. La Ville de Floirac a obtenu de la Métropole qu’aucune voie pénétrante ne soit aménagée dans l’axe du pont. Une curiosité, puisque ce pont est présenté comme permettant d’achever la ceinture de boulevards sur la rive droite.
5 Le secret de la trémie cachée
L’organisation de la circulation sur la rive droite est un pari audacieux : moins de voies à terre (une dans chaque sens pour les voitures) que sur le pont (deux dans chaque sens), des virages à angle droit et des feux tricolores. Personne ne peut dire si cela permettra une circulation fluide. Si cela ne fonctionne pas, il existe une arme secrète. Une goulotte a été construite pour permettre le passage des gens sous le pont depuis les quais. Elle est actuellement en sommeil, enterrée, prête à être utilisée en cas de…
