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cinq ans d’inéligibilité requis contre le sénateur Stéphane Ravier pour prise illégale d’intérêts

Un an de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité ont été requis contre le sénateur de la Reconquête Stéphane Ravier, jugé pour prise illégale d’intérêts.

Un an de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité ont été requis ce mercredi 17 avril à Marseille contre le sénateur d’extrême droite Reconquête ! des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier, jugé pour l’embauche de son fils alors qu’il était maire d’un secteur de la ville.

« Il n’y a absolument rien de normal à obtenir un emploi public par une intervention privée », a justifié le procureur Mathieu Vernaudon, estimant que le délit de prise illégale d’intérêts était qualifié et nécessitant en outre 20 000 euros d’amende.

Pour lui, « Stéphane Ravier est bien intervenu dans le recrutement et le renouvellement des contrats de son fils », qui bénéficie aujourd’hui d’un « emploi à vie dans la fonction publique territoriale », notamment en sollicitant le directeur de cabinet du maire de l’époque, Jean-Claude Gaudin. (Les Républicains).

Le procureur a également requis 20 000 euros d’amende pour Stéphane Ravier. Pour son fils, Thomas Ravier, il a requis huit mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité.

Ravier « conteste formellement les faits »

Thomas Ravier a été embauché en 2015 au service des espaces verts de la mairie du 7e secteur (13e et 14e arrondissements) de Marseille, dont Stéphane Ravier était maire depuis l’élection de 2014, à l’époque sous l’étiquette Front National (aujourd’hui Rassemblement national), avant de devoir abandonner son fauteuil en 2017 en raison de multiples mandats.

Stéphane Ravier, qui fut le seul sénateur issu du RN, avait rejoint le parti d’Éric Zemmour en février 2022. Son fils avait été titularisé à son poste en janvier 2020, avant les élections municipales qui ont fait basculer la mairie de Marseille vers la gauche, après quatre mandats de Jean. -Claude Gaudin.

« M. Ravier conteste formellement les faits qui lui sont reprochés, et le délit qui lui est reproché n’est absolument pas caractérisé », avait déclaré en janvier à l’AFP son avocat Maître Julien Pinelli.

En février, le sénateur Ravier a été condamné à 3 000 euros d’amende à Marseille pour diffamation envers l’ONG de sauvetage en mer SOS Méditerranée, condamnation dont il a fait appel.

Il a également été condamné en décembre à Lyon à 10 000 euros d’amende pour avoir insulté publiquement un avocat dans un message posté sur X pour commenter un verdict de la cour d’assises du Rhône.

La cour d’appel d’Aix-en-Provence doit de son côté se prononcer le 18 juin sur une affaire de poursuites pour diffamation raciale dans laquelle le parquet avait fait appel d’un acquittement du sénateur, également poursuivi après une publication sur le réseau social.

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Cammile Bussière

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