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cinq ans de prison, dont deux ferme, et cinq ans d’inéligibilité requis contre Marine Le Pen

cinq ans de prison, dont deux ferme, et cinq ans d’inéligibilité requis contre Marine Le Pen
Marine Le Pen au procès des assistants parlementaires FN, le 13 novembre 2024.

Après un mois et demi d’audience, le parquet a requis, mercredi 13 novembre, des peines d’inéligibilité contre Marine Le Pen et les vingt-quatre autres prévenus – cadres de partis, ex-députés et anciens assistants parlementaires -, « modulé » en fonction des responsabilités de chacun. Le parquet a requis cinq ans de prison, dont deux avec sursis, et cinq ans d’inéligibilité, à l’encontre du chef des députés RN. Une amende de 300 000 euros a également été demandée à son encontre.

Les procureurs ont demandé que cette peine soit accompagnée d’un « exécution provisoire »c’est-à-dire qu’elle s’applique immédiatement, même si l’accusé fait appel. Une telle douleur « interdirait aux prévenus de se présenter aux futures élections locales ou nationales »a précisé le procureur devant le triple candidat à la présidentielle assis au premier rang des accusés. Mais « nous sommes ici dans une enceinte judiciaire et la loi s’applique à tout le monde ».

Une amende de 4,3 millions d’euros, dont 2 millions avec sursis, a également été demandée à l’encontre du parti.

De la Des « contrats artificiels » assistants parlementaires afin de « économiser de l’argent » de l’argent au Rassemblement national : le parquet a décrit mercredi dans son réquisitoire un « système organisé » détournement de fonds publics au détriment du Parlement européen.

« Nous ne sommes pas là aujourd’hui à cause de la persévérance »ni à cause d’une dénonciation « du Parlement européen »mais à la fin « une longue information judiciaire »» déclare aussitôt l’une des deux représentantes du parquet, Louise Neyton. « Vous prendrez votre décision en fonction des pièces du dossier »et après « six semaines d’audience » et « des débats particulièrement animés »poursuit le magistrat dans une salle d’audience pleine où Marine Le Pen était assise au premier rang aux côtés de Louis Aliot, actuel numéro 2 du RN.

« Leur seul objectif est de m’empêcher d’être le candidat de mon camp à la présidentielle (de 2027). Il faut être sourd et aveugle pour ne pas le voir. »avait déclaré plus tôt le triple candidat à la présidentielle. La semaine dernière, elle a déclaré au tribunal que la peine d’inéligibilité à laquelle elle s’exposerait aurait « des conséquences extrêmement graves »comme priver des millions d’électeurs de « leur candidat ».

Tour à tour, tout au long de leurs réquisitions, les deux procureurs ont détaillé l’architecture d’un  » système «  qui selon eux a été mis en œuvre au Front national (aujourd’hui RN) entre 2004 et 2016, consistant à recruter des assistants parlementaires européens « fictif » qui travaillait réellement pour le parti.

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« Preuve standard »

À l’époque, «Le parti se trouve dans une situation financière particulièrement tendue. Tout ce qui peut contribuer à réduire les coûts sera utilisé systématiquement »si « légal ou pas »disait Louise Neyton, pendant que Marine Le Pen faisait  » Non «  tête vigoureuse.

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Le Parlement européen ne fait que faire « contrôles comptables »pour le reste il le fait  » confiance «  aux députés européens concernant l’utilisation de leur allocation mensuelle de 21 000 euros : « Donc, c’est trop tentant, ces enveloppes apparaîtront comme une aubaine et seront utilisées comme telles »a insisté le magistrat. Et ça  » système « dit l’accusation, « renforcer » avec l’arrivée, en 2011, de Marine Le Pen à la tête du parti, avec une employée chargée de gérer les contrats européens, qui rapporte  » seulement «  au président, le « donneur d’ordre ».

En 2014, après l’élection d’une vingtaine d’eurodéputés FN, le trésorier du parti Wallerand de Saint-Just écrivait : « Nous ne nous en sortirons que si nous faisons des économies significatives grâce au Parlement européen »rappelle le procureur. Et pour mentionner les emails – « pas tous, il y en a trop » – en parlant de « arrangements financiers »de « transferts » d’un tel assistant  » sur «  ce député en fonction de la disponibilité des enveloppes. L’un ou l’autre, « tu peux choisir »c’est écrit dans un message.

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Parement « fiction alternative » proposée comme moyen de défense, les procureurs se sont ensuite longuement penchés sur les détails de l’affaire. Avertis par avertissement et contrat par contrat, ils décortiquent pour chacun « la nature du travail » réalisée par les 12 assistants parlementaires, le « lien de subordination » qu’ils entretiennent avec « leur adjoint » Européenne – neuf, dont Marine Le Pen, ont été jugés au total, pour détournement de fonds publics.

Avec une observation générale. En preuve de travail, « il n’y a rien »sauf « la fameuse preuve standard : la revue de presse ». Des contrats de travail ? « Artificiel »sans  » cohérence « « on est très content de quelqu’un mais on s’en sépare, puis on le reprend »a commenté Nicolas Barret. De la « déclarations à géométrie variable »ou même  » rien « a résumé Louise Neyton.

Le Parlement européen avait estimé son préjudice financier à 4,5 millions d’euros, mais n’en réclamait que 3,4 millions (une partie ayant été remboursée).

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