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Cinq anciens rugbymen du FC Grenoble jugés en Gironde dans une affaire de viol

Cinq anciens rugbymen du FC Grenoble jugés en Gironde dans une affaire de viol

Accusés de « viol sur rendez-vous » ou de « non-assistance à personne en danger » envers une jeune femme en mars 2017, cinq anciens joueurs du FC Grenoble doivent affronter les Assises de la Gironde à partir de ce lundi.

Le Figaro Bordeaux

Cinq anciens joueurs du FC Grenoble doivent affronter la cour d’assises de la Gironde du lundi 17 juin au vendredi 28 juin. Rory G., Loïck J. et Denis C. sont mis en examen pour « viol collectif » sur une jeune femme. Chris F. et Dylan H. sont accusés de « non-assistance à personne en danger », selon le parquet de Bordeaux. Agée de 20 ans à l’époque, la victime s’est constituée partie civile le 12 avril 2017 dans ce long procès qui pourrait se dérouler à huis clos, s’il n’est pas reporté. En effet, l’un des principaux accusés, Denis C., pourrait se trouver dans l’impossibilité d’assister aux débats, en raison d’un récent accident de la route, a indiqué vendredi soir L’équipe. Contacté par Le Figarole parquet de Bordeaux a toutefois refusé de commenter cette information et a maintenu l’ouverture du procès, ce lundi, à 14h30.

Les faits reprochés aux accusés se sont déroulés dans la nuit du 11 au 12 mars 2017 dans la chambre d’hôtel de l’un d’entre eux. Ce soir-là, après leur défaite contre l’Union Bordeaux Bègles (UBB), les joueurs se sont rendus dans un bar où ils ont rencontré la victime, entourés de deux amis. Le groupe décide alors de poursuivre la soirée en discothèque. Lorsqu’elle a porté plainte le 12 mars au matin, la jeune femme a déclaré « ne pas avoir de souvenir entre le moment où elle a bu de la vodka et dansé en discothèque et le moment où elle a repris connaissance, allongée nue dans un lit, entourée de plusieurs hommes et ayant l’impression d’être pénétrée par un objet métallique », relate le procureur de la République. Selon elle, elle n’aurait pas eu l’impression d’être « ivre » pendant la soirée.

Refus

Placés en garde à vue à deux reprises, le 22 mars puis le 11 avril 2017, les joueurs concernés ont été auditionnés par la brigade de protection des familles. Les trois accusés de viol ne nient pas avoir eu des relations sexuelles avec cette jeune femme ; par contre, ils assurent qu’elle était « conscient », « entreprenant » et elle n’a pas « n’a subi aucune contrainte ». Des propos illustrés par une vidéo réalisée par l’un des joueurs et montrée aux enquêteurs pour prouver «que le plaignant y a consenti». SSelon les éléments de l’enquête et une expertise ADN, des fruits et des objets – dont les béquilles de l’un des joueurs blessés – ont été utilisés à des fins sexuelles cette nuit-là. L’un des sportifs qui devront répondre de l’accusation de non-assistance à personne en danger a assuré lors de ses auditions que la victime avait alors délivré « des bruits sexuels démontrant le consentement ». Son coéquipier accusé du même chef d’accusation lui a expliqué qu’il était « confus » et qu’il ne comprenait pas que le « La victime était en détresse » par manque de « des signes évidents » indiquant son manque de consentement.

Des arguments qui n’ont pas convaincu le juge d’instruction, qui estime dans son ordonnance que tous les témoignages et analyses des vidéos de l’hôtel mettent en évidence des actes sexuels commis « sous la contrainte ou par surprise » à cause de « état d’ébriété extrêmement avancé » de la victime au moment des faits. Ni les joueurs ni la partie civile n’ont changé leurs versions des faits, pourtant contradictoires, au cours de l’instruction de cette affaire.

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