Elon Musk doit probablement penser que des vautours rôdent déjà autour de son projet Redwood, même si nous n’avons pas encore vu une once de carrosserie. Le patron de Tesla a vivement réagi aux informations de Reuters qui évoquaient la semaine dernière l’annulation pure et simple du fameux projet « Redwood ». Pour rappel, derrière ce nom se cache un véhicule électrique basé sur une nouvelle plateforme (et donc différente du Model 3/Y) permettant de réduire les coûts pour proposer un modèle à environ 25 000 $ le ticket d’entrée.
Mais on sait déjà qu’Elon Musk a du mal à tenir ses promesses. Avant le lancement de la Model 3, l’homme d’affaires avait déjà annoncé un prix fantastique qu’il n’a jamais vraiment réussi à atteindre (35 000 $). Comme dirait Carlos Tavares : «Bienvenue dans mon monde« . Ce monde est celui de l’automobile et ce n’est plus celui de la Tech. Elon Musk découvre les joies d’un grand constructeur automobile : difficultés de production, maîtrise des coûts, après-vente, gestion des achats… Pour autant, la Tesla bon marché est-elle forcément abandonnée comme le prétend Reuters ? Pas si sûr.
Plus retardé qu’annulé ?
Reuters parle d’une annulation du projet chez Tesla qui se concentrerait désormais sur les robots taxis et les véhicules autonomes, la direction ayant soi-disant été « impressionnée » par les avancées de FSD, le système de conduite autonome maison en version 12. Elon Musk promet également une présentation officielle le 8 août.
Tesla envisage de produire et de vendre des véhicules capables de se déplacer sans chauffeur, dans le but de transporter des personnes. Des machines qui existent déjà en Chine, notamment, mais qui restent encore rares. Le marché est donc potentiellement important, mais cela n’implique pas nécessairement la mort pure et simple du projet Redwood. D’ailleurs, Elon Musk a rapidement réagi en expliquant que Reuters « mentait comme d’habitude » et que l’information était fausse.
Un aveu d’échec ?
Reuters ment (encore)
– Elon Musk (@elonmusk) 5 avril 2024
La vérité se situe donc probablement entre les deux versions. Il ne peut être exclu que Tesla ait réorienté une partie de ses ressources et de ses fonds vers les taxis robots sans abandonner complètement le « Model 2 ». De plus, les deux véhicules partageraient la même plateforme, le robot taxi manquant simplement de certains éléments pour remplir son rôle de navette autonome. Si la base technique existe bel et bien pour les deux machines, nul doute que la Model 2 verra le jour. Mais quand ?
Tesla n’a désormais plus le droit à l’erreur : la production commence à ralentir, et la concurrence se fait de plus en plus forte pour les Model 3 et Y. Et en Chine, où Tesla est un acteur important, qu’on ouvre la porte trop grande. accorder des marques chinoises aux segments les plus populaires et les plus accessibles serait certainement une grave erreur.
