Nouveau couac lié au droit fiscal. Les ventes de voitures hybrides et électriques sont à l’arrêt depuis le 25 mars. Et pour cause : la loi fiscale prévoyait une exonération sur ces véhicules, qui représentent 20 % des ventes. Mais son annulation a changé la donne. Les concessionnaires attendent donc le réexamen de la nouvelle loi fiscale prévu demain à l’Assemblée pour pouvoir enfin libérer leur stock sous douane et livrer leurs clients.
1 voiture sur 3 vendue par ce concessionnaire du quartier Mamao est un véhicule hybride ou électrique. Mais depuis que la loi fiscale a été abrogée suite à un recours de l’opposition, une trentaine de voitures de cette société sont bloquées en zone douanière. « C’est justement ça qui nous a mis dans le pétrin. Parce qu’à partir du moment où on ne savait plus quoi faire, on ne pouvait plus sortir des wagons des douanes, puisqu’on ne savait pas à quelle vitesse il fallait les dédouaner. quel était le tarif douanier auquel nous devions nous soumettre ?déplore Narii Faugerat, gérant de la société Nippon Automoto.
Chez cette concession de Tipaerui, l’impact est moins important. Car la vente de véhicules hybrides ou électriques représente moins de 20 % de son chiffre d’affaires. « La seule conséquence aujourd’hui que l’on peut subir est, dans certains cas, un délai de livraison allongé, ça ne va pas plus loin… Cela concerne donc un nombre limité de véhicules…A chacun ses problèmes, en effet, si certains de mes collègues ont plusieurs dizaines de véhicules bloqués, je comprends tout à fait que cela soit problématique pour eux et leurs clients. Nous ne sommes tout simplement pas dans la même situation. »explique Jean-Marc Leonetti, directeur général de la SOPADEP.
C’est précisément le cas de ce concessionnaire riverain qui s’est lancé dans la vente de véhicules hybrides et électriques il y a seulement un an. « Il y a plusieurs dizaines de véhicules, des clients qui ont réservé il y a plusieurs semaines, et qui sont impatients de récupérer leur véhicule pour pouvoir rouler avec…Maintenant, ce que nous souhaitons, c’est que la consommation puisse avoir lieu normalement et que tout le monde en profite. »s’insurge Gilles Bonvarlet, PDG du groupe SODIVA.
La loi fiscale sera présentée demain jeudi à l’assemblée polynésienne. Les concessionnaires attendent maintenant de savoir s’ils devront ou non rembourser les taxes payées depuis janvier.
