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Chute du marché automobile français en mai, une première depuis l’été 2022

Le marché français des voitures particulières neuves a reculé de 2,9% en mai par rapport à mai 2023, indiquent les statistiques publiées samedi par les constructeurs, ce qui constitue la première baisse depuis l’été 2022.

Quelque 141.298 immatriculations de voitures particulières neuves ont été enregistrées le mois dernier (dont 17% électriques), soit une baisse de 2,9% en données brutes par rapport à mai 2023 (qui comptait le même nombre de jours ouvrés), selon la Plateforme automobile (PFA). regroupant les constructeurs et équipementiers français.

Avec 31 000 immatriculations, le marché des véhicules utilitaires légers neufs (moins de 5,1 tonnes) a toutefois progressé de 2,3 %.

Au total, dans ces deux catégories, le marché des véhicules légers neufs a connu une baisse de 2 % en mai.

Toutefois, grâce notamment aux mois de janvier et février, le marché des véhicules légers neufs a augmenté de 5,6% sur les cinq premiers mois de l’année par rapport à la même période de l’année dernière. Durant cette période, plus de 894 000 exemplaires ont été immatriculés, dont 82 % de voitures particulières.

Sur ces cinq mois, 17,6 % de ces voitures particulières neuves étaient électriques, 8 % hybrides rechargeables. Quelque 32 % roulaient à l’essence, 7,7 % au diesel (en baisse par rapport à 2023).

Le rapport de mai est « pas aussi bien que prévu »souligne Julien Billon, directeur général d’AAA Data, qui pointe un phénomène de« attend et regarde » clients dans un contexte français et européen incertain.

C’est le « Première baisse enregistrée depuis août 2022, ce n’est pas un signal positif »il a noté.

Aujourd’hui, de nombreux clients attendent d’y voir plus clair sur la future réglementation en matière d’électrification, a-t-il expliqué à l’AFP, évoquant notamment, sur fond d’élections européennes, le sort du positionnement de l’UE à l’égard des nouveaux véhicules thermiques, qui sera interdit de vente en 2035.

Le contexte est encore plus incertain pour les flottes d’entreprises, à l’heure où un projet de loi est à l’étude en France visant à obliger les entreprises à s’équiper de véhicules à faibles émissions polluantes.

Pour expliquer la moindre performance du mois de mai, M. Billon note également, dans une moindre mesure, une « surenregistrement » en mars-avril lié au système de leasing électrique proposé pour une durée limitée par l’État aux ménages modestes.

Le chiffre de 141.000 immatriculations de voitures particulières neuves reste en tout cas bien inférieur aux niveaux d’avant-Covid, où le mois de mai avait vu quelque 170.000 à 180.000 ventes de voitures neuves (jusqu’à 193.000 en mai 2019), souligne l’expert.

Du côté des constructeurs, c’est le géant franco-italo-américain Stellantis qui a subi la plus forte baisse, à -10% en mai sur un an (plus de 38 000 immatriculations de voitures particulières, soit 27% de part de marché).

Le groupe Renault perd 4,7% (26,2% du marché français).

En revanche, Volkswagen, premier importateur en France, et Toyota ont gagné respectivement 15,4% et 32,7% des immatriculations en mai sur un an. Tesla a chuté de 45 % avec un peu moins de 2 200 voitures (1,5 % de part de marché).

Les SUV restent très populaires : sur les cinq premiers mois de l’année, ils représentaient 47 % des immatriculations.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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